10 fois trop de corde !

Samedi 09 mars

Notre terminus de dimanche dernier au Pé de la Litte laissait imaginer tous les scénarios possibles : une succession de puits menant au collecteur, une suite barrée par une étroiture à agrandir  ou bien une cavalcade dans de grandes galeries concrétionnées. D'emblée, vu le courant d'air, nous avions écarté l'hypothèse d'un colmatage complet du conduit et l'arrêt des explos. Quant aux grandes galeries concrétionnées, c'est bien dans les films, mais assez peu réaliste ici. Ça viendra plus tard....

Il restait donc un choix à faire entre prendre de la corde (combien ?) ou prendre le matos de désob. Mais aujourd’hui  la donne a changé puisque nous sommes 5 (Alain, Bubu, Thibaut, Pascal et moi) donc nous prendrons les deux : 80 m de cordes avec son lot d'amarrages, gros et petit perfo, et tout le tralala pour rendre praticables les passages les plus récalcitrants. 

Nous entrons tranquillement dans le trou vers 10 h 30. Il aspire toujours aussi nettement et les cordes, asséchées par le courant d'air sont couverte d'une croûte de glaise qui part en poussière au passage du descendeur. A la sortie du boyau Thibaut équipe le ressaut puis la petite verticale qui nous avait arrêtée. 

Départ de la petite vire au sommet du P.8

Huit mètres plus bas, nous arrivons dans un bel élargissement qui correspond à la confluence de deux conduits parallèles mais qui se rejoignent effectivement une dizaine de mètres plus loin. Pour atteindre ce carrefour, il faut encore franchir une petite étroiture suivie d'un joli toboggan creusé dans le pendage (environ 35°).

 
Le puits de 8 m. L'affluent s'atteint par le palier situé à 3 m du fond.
La confluence des deux conduits se trouve plus bas.

Après la confluence, le méandre se poursuit sur quelques mètres avant d'être presque complètement colmaté par de l'argile. Un filet d'eau s'engouffre au point bas, mais il n'y a pas d'air. Un peu avant, un diverticule bute rapidement sur de gros blocs. Tout le courant d'air s'y engouffre. Heureusement, les cailloux ne sont pas trop gros et se déchaussent assez facilement de leur gangue d'argile et de calcite. 

Le méandre au bas du Toboggan et la lucarne donnant sur la trémie.

Nous nous relayons à la massette et au pied de biche et finalement nous parvenons à ouvrir un passage qui rejoint la suite du méandre. Nous sommes alors sous une grosse trémie, peu engageante. Après avoir propulsé vers le fond deux gros blocs instables, nous gagnons un ou deux mètres en profondeur mais la suite semble bien bouchée. Et puis, nous avons perdu le courant d'air. 

 

Le R.2 final, sous la trémie (-45 m)

En fait, juste au début de la trémie, celui-ci remonte dans un conduit supérieur trop étroit pour passer, mais qui semble s'agrandir rapidement. Ce sera pour une prochaine fois, surtout qu'il nous faut encore faire la topo afin de situer le conduit par rapport aux autres cavités du coin. 

Bilan de la journée : nous avons promené le gros perfo et les pailles, amenés 10 fois trop de corde et d'amarrages mais le trou n'est pas vraiment terminé, alors on sort toujours bien pourris et couverts de boue mais heureux quand même...

Elle n'est pas belle la vie ?

Après ce petit bout de première, le gouffre développe désormais 140 m de galeries pour 45 m de profondeur.

Une petite vidéo d'Alain à la sortie du trou : https://youtu.be/X5sUEeHahZQ

Patrick





Commentaires

  1. Au top les copains ! Pour les concretions, on peut toujours venir avec du beton si tu veux 😜
    Kat

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire