Balade au Montcaup

Dimanche 20 octobre 2024,

Dans le viseur depuis un certain temps, cette fois c’est décidé : avec Jean-Noël, nous irons au Gouffre du Montcaup. C’est donc dans la vallée de Nistos, berceau de Jean-Noël, que nous nous donnons rendez-vous à 9h, et avec le soleil ! Détail important, car les précipitations des jours passés auraient pu remettre en question la sortie.

Les infos sur la cavité prises, il semblerait que le P90 ne soit pas équipé. Soit, nous prévoyons le matériel, et c’est avec un kit chacun que nous nous engagerons dans la cavité. L’entrée est facile à trouver, les coordonnées de Karsteau collent à la perfection. Un petit morceau de corde autour d’un arbre et une déviation au niveau de la trappe d’entrée, et nous voici à l’intérieur.

La première partie est une succession de petits puits et de ressauts. On crapahute pendant une petite demi-heure et nous voilà en haut de l’impressionnant P167. Son accès se fait par un méandre assez étroit, mais qui s’élargit rapidement. Quel volume ! Le puits est quasiment un cylindre parfait, avec des parois lisses et strictement verticales. Et quel écho ! Le puits nous répond avec son accent si typique. C’est parti, impossible d’apercevoir le fond, et Jean-Noël se lance en premier. Je lui emboîte le pas. Le puits est fractionné plusieurs fois et, à deux reprises, nous devons composer avec un passage de nœud.

 

Jean-Noël en haut du P167, à la sortie du méandre

Nous arrivons sur un petit replat. La suite est équipée ; est-ce la suite du P167 ou le P90 qui commence ? Dans le doute, nous poursuivons avec le matériel, et, au pire, nous nous disons que ça nous fera travailler les jambes à la remontée.

Finalement, c’était bien le P90, et nous arrivons à la côte -267. Nous nous extrayons du puits, qui continue jusqu’à l’actif (côte -306), pour aller explorer la branche nord du gouffre.

Nous jugeons bon de manger un morceau avant de poursuivre vers la salle des Titans. Un dédale de blocs s’ouvre à nous. Les traces laissées dans l’argile nous indiquent le chemin à prendre. Il y a vraiment des blocs dans tous les sens, et il est certain qu’il y a eu du mouvement dans cette cavité, est-ce le Titans ? Un bloc imposant, de plusieurs mètres de côté, est bloqué entre deux parois. Beaucoup de questions : comment a-t-il pu se retrouver là, depuis quand, et pour combien de temps encore ?

Les passages sont évidents, et nous remontons progressivement vers le terminus de la galerie. Par endroits, les parois sont jonchées de coulées de calcite et de concrétions en tout genre. Certaines sont d’une blancheur parfaite, tandis que d’autres sont marquées par l’argile. Au sol, les traces des précédentes explorations sont toujours visibles et nous permettent de nous repérer. Nous sommes bien dans le réseau Darboun !

Avant de remonter, nous nous arrêtons pour une dernière photo sur un bloc posé en équilibre, tel un plongeoir surplombant un cours d’eau asséché.

 
Fini de s’amuser, on prépare nos bloqueurs pour la remontée. Je pars le premier et m’élance à l’assaut du P90. Nous arrivons au pied du P167, et nous avons le temps d’admirer une dernière fois ce fabuleux puits. Nous combattons l'élasticité de la corde et remontons progressivement, non sans quelques pauses. C’est toujours alourdis de nos kits de matos, dont nous n’aurons pas besoin de nettoyer, que nous atteignons le sommet du P167. Le plus dur est fait, et les 40 mètres restants ne sont qu’une formalité. Nous retrouvons, à l’extérieur, le même soleil auquel nous avons tourné le dos le matin même.

Finalement, moins de 7 heures passées sous terre pour atteindre le terminus du réseau Darboun et remonter.

Thibault

 

Commentaires

  1. Super sortie et CR ! Désolé pour l'imprécision du P90, j'aurais dû aller vérifier le dernier CR parce-que se taper les kits c'est pas donné !

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