TP 30, l'épilogue et un doudou pour le patou....

Vendredi 23 août 2024

Le rendez-vous est donné au parking à 18h30 où je rejoins Thomas. En haut, tout le nécessaire pour deux et pour passer le weekend en montagne est déjà sur place. Nous devrons survivre avec le matériel déjà sorti du TP30 par Thomas quelques jours plus tôt : les duvets, de quoi manger. Nous nous allégeons alors au maximum pour monter, donc pas de superflu et tout mon matériel de progression est passé en revue. Nous voici donc prêts pour la marche d'approche et ses 1000m de D+, pour environ 2h sous un soleil d'août afin d'atteindre la cache où le matériel est entreposé. 

Une fois en haut et après réflexion, en plus des duvets et de la nourriture, Thomas décide de prendre ses bottes qui sont encore trempées depuis sa dernière descente, pour les faire sécher à la cabane. Mauvaise décision, car à la cabane, la gauche manque à l'appel. Les opérations de recherche, aussitôt entreprises, ont été interrompues pour la nuit et ne reprendront que le lendemain à l'aube. En plus des bottes, un duvet est aussi trempe. Nous essayons temps bien que mal de le faire sécher et Thomas n'est pas pressé d'aller se coucher.

Samedi, réveil matinal avec le soleil. Nous partons en direction de l'objectif avec l'espoir de retrouver la botte mais en vain. Thomas devra donc composer avec une botte droite et une basket de running. Nous ne perdons pas de temps et, à 8h, nous entrons dans la cavité direction les vomissures où 6 kits nous attendent. Puits après puits nous voici à -500, mon premier ! Je n'ai pas vraiment profiter de la vue à la descente, mais je sais que j'en aurai l'occasion à la remontée. Les choses sérieuses commencent, on passe une partie des fameuses vomissures que l'on m'avait tant parlées, et c'est parti pour le ballet des kits. On lance, pousse, tire... ça frotte, ça s'accroche, ça coince... on compte, on liste, on recense... les 6 kits sont passés ! A présent place à la remontée. Thomas part le premier avec trois kits, je le suis avec deux autres. Après quelques puits Thomas redescend chercher le dernier kit et commence le déséquipement. De mon cotés je continue la progression et approche les kits vers la base du prochain puits. Une fois tout rassemblé à la base du puits on recompte les kits, 1, 2... 6 et 7 ! un de plus à remonter à présent ! On enchaine, cette fois je pars devant avec 3 kits, et Thomas se charge des 4 autres et de celui qui se remplit au fil du déséquipement. L'heure tourne, les kits remontent, et des nouveaux se remplissent. A ce stade de la remontée on compte 9 kits en bas du P147 ! On décide d'en laisser 3, les plus lourds. J'en prends 2 pour la remontée et Thomas, toujours en forme, les 4 restants. Lentement j'arrive à bout du P147, j'enchaine alors sur le P71. Là les choses se corsent, l'étroiture en tête de puits me donne du fil à retordre et je coince un kit dans une dév... Après la bataille, j'abandonne les deux kits en bas du P40, ça sera pour demain ;) C'est sous la pluie, qu'à 20h30, après plus de 12h30 d'effort sous terre, que le bilan de la journée fait état de deux kits ramenés à la cache, un laissé à l'entrée du trou, un au premier frac et deux en bas du P40. Nous arrivons trempés à la cabane, toujours sans avoir mis la main sur la fameuse botte. Le duvet lui est toujours humide, ce qui laisse un certain dégoût à Thomas.

Dimanche, réveil plus tardif que la veille mais avec le soleil ! Malheureusement de courte durée, le matos n'aura pas le temps de sécher car la pluie de la veille fait que la brume s'installe rapidement pour la journée. La motivation va et vient, p'tit déj, rangement et nettoyage de la cabane rythment ce début de matinée. Direction la cache et toujours pas de botte sur le chemin. On tire des plans, qu'est ce que l'on fait ? comment on s'organise ? Pas totalement remis de ma mésaventure avec la dév du P71 avec un genou douloureux, je me charge de rapatrier à la cache les kits restés en bas du P40 et à l'entrée du trou. Pendant ce temps, Thomas descend pour continuer le déséquipement et remonter les trois gros kits de matos rester au fond. A 14h30 nous sortons le 9ème kit du TP30. Ça sera tout pour ce weekend. Nous mettons de l'ordre dans le matos remonté, défaisons les nœuds et lovons les cordes.



Place à la descente ! Je complète mon sherpa avec un maximum de matos, Thomas en fait de même, mais regrette déjà d'avoir un sac de portage de plus de 80 L... C'est toujours dans la brume que nous entamons la descente, rendue glissante par endroit. Toujours pas de trace de la fameuse botte, il faut se rendre à l'évidence, le Patou en fera son doudou. Les sacs de portage sont lourds, et la fatigue se fait ressentir. Enfin, peu après 18h le parking apparait, ouf !

Mais quelle ne fut pas la surprise que Thomas a eu, en retrouvant au font de son sac, une botte ? Non ! Une bouteille d'eau pleine qui l'aura alourdi à la descente...

Mais quel weekend, physique, parfois humide, mais quel plaisir d'avoir pu participer à cette aventure et d'avoir mi les pieds au TP30, théâtre de belles explos !
Finalement tous le matos resté derrière les vomissures est ressorti, auquel il faut rajouter 3 kits de matos supplémentaires. Il restera, pour une ultime session, à remonter le matos du P147, déséquiper le P71 et le puits d'entrée !


Thibaut


 

Commentaires

  1. Il y a des aventures que l'on aime mieux lire que vivre. Vraiment, vous avez fait fort et ce n'était visiblement pas une partie de plaisir. C'est une page qui se tourne mais l'aventure derrière nos écrans a été passionnante. Merci de l'avoir partagée.
    Patrick

    RépondreSupprimer
  2. Et bé, joli déséquipement. Un grand bravo pour cette exploration qui se termine et aura apporté son lot de surprises dans tous les sens du terme. Félicitations.

    RépondreSupprimer
  3. Comme Patrick, je crois que je préfère le lire que le vivre ;-)
    Tu fais quelle pointure Thomas ? Parce qu'à la PSM j'ai cassé ma botte droite. Donc je n'ai plus qu'une botte gauche (pointure 42). A nous deux on arrivera peut-être à reconstituer une paire !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a aussi Joël qui doit avoir une botte, il en avait perdue une un jour de retour du trou du Fou. Jamais retrouvée, certainement détruite lors d'un écobuage. Mais pied droit ou gauche, je ne sais pas.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire