Échec au Goret
Samedi 3 juin
Nous sommes 5 super motivés au départ du Clôt de Bellocq pour en découdre avec le Goret (Pascal, Joël, Bernard, Alain et moi). Véro nous accompagne comme d'habitude jusqu'à la perte du Ceberi puis continuera toute seule vers l'Isarce.
Pendant que Joël et Bernard font un peu de ménage et construisent une restanque, on vide les gravats de la fois précédentes. Les bidons s'enchaînent mais la suite s'avère moins évidente que prévu. De plus, avec le temps à l'orage, il y a très peu d'air. Vers 15 heures il faut se rendre à l'évidence...la suite envisagée sur la gauche est complètement bouchée. Échec.
Mais Pascal insiste et pense comme moi que ça pourrait passer sur la droite où le plafond semble plonger....
A 15 heures, l'orage nous chasse et c'est en combinaison que l'on rejoint les voitures.
Échec, oui, mais pas mat ! On y retournera.
Bubu
Plus je creuse
RépondreSupprimerEt moins je trouve
En fond de douve
Une fin heureuse ...
( extrait des " Gorets Maudits " Flammarion 1823 )
Pascal
Ha ? Tu veux jouer Pascal ? J'adore ça ! A moi:
RépondreSupprimerL’astre solaire baissait peu à peu à l’ouest vers Bellocq. La brise du soir soufflait au sommet des arbres de part et d'autre du sentier des Liets, qui zigzague vers l'Isarce. Sous la délicate chatouille du vent, les feuilles des hêtres bruissaient de rire. Les grouinements de ses chers cochons s’élevaient, plus forts, plus fréquents, ils avaient faim. Parfois, la toux sinistre d’un goret leur parvenait. Il venait de s'abreuver à la source glacée du Gorret dets Porcs et poursuivait tranquille son chemin à travers les hautes fougères et les scilles en bourgeons. La teinte bleutée des fleurs venait épouser le vert des scolopendres et la teinte jaunâtre des marnes de Sainte Suzanne en un bouquet printanier revigorant. Les spéléos étaient là, couverts de boue comme les gorets qu'ils entendaient au loin, attentifs au moindre souffle de la cavité, avides de découvertes, d'inconnu, de trésors souterrains cachés dans les entrailles du rocher.
On peut aussi remplacer "bouquet printanier" par "arc en ciel d'orage soudain". C'est vous qui voyez !
SupprimerÇa sent la malédiction du Dole. Il a pas apprécié que vous ayez écorché les noms, et il vous a maudit !
RépondreSupprimerJe découvre cette prose alors que les doux rayons du soleil viennent caresser la cime de Moujouste, à deux pas (de Jean-Claude) de ce lieu bien connu des saint-péens, alors qu'en territoire ennemi, le Béarn...
RépondreSupprimerMais que c'est beau de se délecter des bons mots des copains spéléos...