L'ARRICAOU , LA GROTTE OUBLIEE
A 6 km de Bagnères de Bigorre, peu après Beaudéan sur un des flancs du joli vallon de Serris ... Nichée dans une forêt, une faille , sorte de résurgence s'ouvre et fend le massif en deux parties . On y passerait une petite girafe.
Un peu plus loin, deux modestes entrées se rejoignent au pied d'une salle concrétionnée. S'ensuit un couloir confortable, sorte de grande diaclase ponctuée de siphons temporaires.
A 50 m, le premier siphon, peu profond et bien sablonneux.
Jean et moi, nous y glissons façon couleuvre. Puis 30 m plus loin le deuxième siphon, plus profond, plus glaiseux aussi, nous nous y glissons façon ragondin.
La suite est un peu plus chaotique mais sans difficulté. Au début c'est très argileux, une argile d'ailleurs réputée et bien connue des anciens. Puis la grotte se fait canyon et ressemble à un "estrecho" des sierras espagnoles. Les cheminées et les salles remontantes sont nombreuses.
Nous sommes debout, rarement à genoux, toujours à pied mais nous aurions pu le faire en mobylette ! Enfin 300 m plus loin, le troisième siphon.
Il prend la forme d'un toboggan étroit et boueux de 20 m de profondeur. Jean, me sens fébrile car je maudis depuis 7 ans cet obstacle qui résiste toujours et encore à l’envahisseur. Et cette année avec une telle sécheresse, va t'il enfin nous laisser passer. Et bien non ! Au bout du bout, le petit plan d'eau nous nargue. Au plafond, inscription et autres patronymes récents nous indiquent que nous ne sommes pas les seuls à guetter l'improbable vidange.
J'enfile mon masque et plonge une tête. C'est l’horreur, j'observe encore des mètres de dénivelés noyés, et peu engageants. Je m'éjecte du bassin décevant, frustré, sans mots.
Mais Jean me console et me rassure, il y a mieux à faire et remonte en toute hâte. Je le suis, il a une idée derrière la tête. A mi-parcours, il s'engage en hauteur dans un boyau et installe la nouille, qui devait me servir de fil d’ariane, afin de nous assurer. Je le rejoins mais ça queute.
C'est fini pour aujourd’hui, nous regagnons la sortie.
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