A la rencontre de ceux d'en bas....
S'en
est suivie une année d'entrainement (plus) ou moins intense à base de
randonnées montagne pour la petite équipe qui allait faire la traversée. Toute
une organisation s'est mise en place : une équipe qui s'occupe d'équiper le
gouffre de la tête sauvage, une autre du déséquipement et une dernière qui viendra à notre rencontre via le tunnel EDF guidée par Bubu.
La
météo des jours précédents nous a posé quelques interrogations. 4 jours avant,
nous apprenons que la cascade est à son débit maximum. La météo pronostique de
la pluie pour le samedi. Nous restons les yeux rivés sur les prévisions. La
veille du jour J, nous recevons la nouvelle que le niveau d'eau est compatible
avec le projet.
Nous ne pouvons plus reculer. Les Dieux de la Pierre nous ouvrent les portes des entrailles de la Terre.
Vendredi
soir, Caro, David, Marc et moi-même dormons dans la maison de Madeleine. Rien
que ce lieu est chargé du mythe de la Pierre St Martin et de ses spéléos. Jean
Noël qui devait être des nôtres a été trahi par sa Clio à hauteur de St
Gaudens.
Pierre Michel, sa fille Noémie et Serge nous rejoignent samedi matin sur place. L'équipe de Thomas sont déjà en train d'installer les cordes. Valérie et David nous accompagnent lors de la descente. Ils ont la charge de remonter le profond gouffre de la tête sauvage et de le deséquiper des centaines de mètres de corde.
Une
fois en bas, nous savons que nous ne pouvons plus reculer. Des kilomètres et de
bonnes heures de progression nous attendent. Nous les accueillons avec
enthousiasme, avec chants et blagues potaches. Nous imaginons même qu'elles
seraient les paroles de notre très cher Bubu. Même absent physiquement, nous
l'amenons avec nous !
La première partie est aquatique. Nous sommes d'emblée dans le bain avec le passage du soupirail très rempli. Le froid nous fait consommer beaucoup d'énergie. Nous rechargeons régulièrement notre organisme. Puis s'ensuit la partie sèche. Nous quittons les combis néoprène pour enfiler des habits secs mis à l'abri dans des sacs étanches.
Et
là, c'est un défilé de salles plus immenses les unes que les autres. Nos lampes
peinent à éclairer les parois et le plafond. Les noms des salles à eux seuls
nous transportent. Nous sommes au cœur de la légende de la Pierre Saint Martin.
Nous pensons aux premiers valeureux qui sont descendus dans ces lieux. Nous
imaginons ce qu'ils ont pu ressentir en découvrant de tels volumes. L'émotion,
même emplie de pudeur, est palpable.
Serait-ce par respect ou par fatigue, mais l'équipe poursuit la progression en silence. Dans nos têtes nous faisons le décompte des salles restantes. Le pas se fait plus lent et plus prudent. Le terrain ne permettra aucune faute d'inattention.
Et
là, comme par miracle, le grondement de la cascade devient plus important. Nous
arrivons à la Verna. L'équipement métallique nous l'atteste. Le soulagement
éclaire nos visages de sourires béats ! Nous sommes tout simplement heureux.
Nous l'avons fait ! Nous aussi nous avons mis nos pas dans ceux qui sont
rentrés dans l'histoire de la Pierre St Martin.
Nous
plaisantons en nous disant que nous avons été trop rapides et que l'équipe
formée de Bubu, Alain Dole, Alain Massuyeau, David et Isa n'a pas eu le temps
de nous rejoindre ! Nous avons mis 15h. Il est minuit lorsque nous achevons
notre objectif.
Un
grand merci à Caro pour la gestion de ce projet d'un an,
Un immense merci à Serge qui s'est dévoué pour nous accompagner,
Un
tonnerre d'applaudissements à Thomas et ses amis pour avoir si bien équipé le
gouffre,
Toute
notre admiration à Valérie et David qui ont deséquipé et remonté le gouffre de
la tête sauvage.
Et
comme un projet en amène toujours un autre, nous en avons déjà choisi un nouveau
!
A
bientôt pour de nouvelles aventures.
Ici le lien pour voir le film réalisé par Isabelle
Kat
Et je peux dire : "j'en étais !". Merci Kat pour ce CR !
RépondreSupprimerMerci pour ce CR. La composition de l'équipe a respecté une parité parfaite. A noter également une belle pyramide des âges.
RépondreSupprimer