Tuquerouye, vous connaissez ?
Mardi 8 septembre 2020 :
Patrick, Sandrine, Joël, Alain M, Philippe Mathios (Spéléo club du Comminges) et Jean Marc Duché (Association Spéléologique du Cagire)
Cela fait un moment que Philippe et Jean-Marc souhaitaient retourner dans le cirque d'Estaubé et plus particulièrement au gouffre de Tuquerouye (E1) ou Jean-Marc avait repéré un départ. Ils n'avaient pas eu trop de mal à convaincre Patrick de se joindre à eux. Du coup, ce mardi, suite à la proposition de Sandrine de les accompagner dans leur virée pour une balade à caractère spéléo, c'est à 6 que nous nous sommes retrouvés.
Ce sont un peu des retrouvailles, Patrick ayant fait son "armée" avec Philippe et perso j'avais fait plusieurs sorties à la grande époque des explos au Larandaburu, lors de la jonction avec la Perte Eruso mais comme on dit, les moins de 20 ans ne peuvent pas s'en souvenir.
A 18 heures lundi soir je rejoins le petit groupe, Joël devant
arriver le lendemain matin vers 8 heures.
Un problème à noter, de taille, il n'y a aucun réseau téléphonique
à partir du parking du lac des Gloriette et il vaut mieux prendre ses
précautions avant d'y arriver, chargement des fonds de cartes sur Iphigénie par
exemple. Perso, je ferai sans.
A 7 heures pétantes, l'équipe se met en route, direction
Tuquerouye et le Gouffre E1 qui va faire l'objet d'une reprise suite à des
points d'interrogations posés il y a plus de 42 ans par les explorateurs.
Il fait très frais (4 °) mais le temps est très beau, ce sera un régal pour la montée.
Une géologie complexe
A 8 heures Joël arrive et nous partons sur le sentier pour
rejoindre la première équipe.
La balade est magnifique avec au fond le cirque d'Estaubé vers
lequel on se dirige. Le sentier est bon, au début peut être un peu plat sur
trop long mais petit à petit on s'élève sur les pentes
Nous ne mettrons quand même pas loin de 3 heures pour arriver à
l'objectif, mais c'est certain, après avoir fait de nombreuses haltes.
Sandrine nous attend près de la cavité, l'équipe d'explo venant de descendre il y a peu de temps.
Pour nous ce sera tout d'abord un peu de repos suivi d'un casse-croûte.
Sandrine et Joël vont ensuite se faire la montée au refuge de Tuquerouye.
Moi je pars en prospection car il y a plusieurs cavités à retrouver.
La recherche sera fructueuse et je repointe 5 cavités déjà marquées mais pour
lesquelles nous n'avons pas de pointages ou pas les bons.
Vers 14 heures, du bruit se fait entendre dans la cavité.
Mais laissons Patrick nous informer de ce qu'ils ont fait.
Nous sortons notre première corde vers - 40 m pour un ridicule petit puits de 4 m. Au bas une étroiture surplombe d'autres ressauts. Je la passe sans trop de problème ce qui n'est hélas pas le cas de mes deux compagnons, nettement plus baraqués que moi. C'est ponctuel et très morphologique et pour eux ça coince au niveau du torse. Nous essayons de casser un peu au marteau, mais peine perdue... Du coup, je pars seul pour équiper les puits suivants avec le lot de matériel que nous avons emporté. 3 petits puits de 15, 10 et 8 m s'enchainent avant d'arriver au carrefour où se trouve l'escalade faite par Jean-Marc il y a plus de 40 ans.
A cette époque où il participait avec Philippe à l'exploration des gouffres du secteur, Jean-Marc avait repéré ce départ vers -100 m dans le gouffre de Tuquerouye. Par une oppo "limite-limite" (chapeau l'artiste) il avait réussi à atteindre un départ remontant communiquant quelques mètres plus loin avec un belle conduite forcée qu'il n'avait pu descendre faute de matériel. D'autres explos, d'autres découvertes avaient détourné l'attention sur cet objectif. Mais ce mardi, c'était bien pour lui que nous étions là. Mais ce sera pour une autre fois...
Vers 15 heures, nous commençons à redescendre mais passons à côté d'un effondrement qui semble intéressant.
Vite fait, Philippe descend et reste sous terre plusieurs minutes.
Il réapparaît nous indiquant que cela continue, que c'est gros, du vent etc..
Les combinaisons sont vite remises et l'équipe y redescend.
Hélas, la cavité a déjà été fouillée. Arrêt sur puits, il faudra y revenir car c'est gros. Pas de marquage en surface si ce n'est un vieux spit rouillé que nous découvrons.
Dans le gouffre "du spit"
Mais il se fait déjà 16 heures, la marche de retour sera longue.
Effectivement, nous ne serons aux voitures que vers 18 heures passé.
CR Alain et Patrick
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