Dans l'amont du Sousbet

Dimanche 27 septembre 2020

"La désobstruction n'est qu'un moyen, la finalité c'est l'explo..." (Confucius)

Le mauvais temps s'est mis en mode pause pour la journée et nous en profitons pour retourner au Sousbet afin de terminer le chantier de la semaine dernière. Entre temps la température a bien chuté et surtout il a beaucoup plu. Le gave est marron et la terre, poussiéreuse une semaine auparavant, est devenu spongieuse. Au parking nous nous retrouvons à 5 (Alain, Bubu, Jean-Claude, Sandrine et Patrick) et les plus pessimistes envisagent déjà un plan B au cas où il y aurait trop d'eau dans le ruisseau.

Au bas du puits d'entrée

Nous faisons deux équipes. La première (Alain, Bubu et Jean-Claude) s'occupent d'aménager un peu la tête du puits d'entrée. Pendant ce temps là, je file en amont avec Sandrine pour continuer la désobstruction du boyau "aquatique". Le ruisseau coule bien, mais en rampant sur le côté on évite la baignade. Et surtout, nous avons ressorti nos antiques combinaisons en Texair. D'accord, elles sont rigides comme des armures mais au moins elles sont étanches. D'ailleurs, cinq mètres plus loin, je parviens à franchir le bassin qui nous avait arrêtés sans même me mouiller. Cela me permet ainsi d'attaquer l'obstacle plus confortablement par l'autre côté où je peux me tenir debout. Les pailles se succèdent et après 5 séries, le passage est bien ouvert, le bassin est comblé et la suite nous tend les bras. 

Derrière le boyau, un petit ressaut permet d’accéder à la partie supérieure du méandre, plus confortable.

Les autres ayant terminé l'aménagement du puits, nous nous retrouvons tous au départ du boyau pour faire le point et casser la croûte. Entretemps, Pascal nous a rejoint, l'explo peut commencer...

Derrière le boyau que nous avons agrandi, la voûte se relève brusquement et nous retrouvons le méandre tel qu'il était en aval. Un passage supérieur confortable double l'actif qui reste ponctuellement bas. Comme en aval, le conduit est bien concrétionné et de beaux remplissages perchés à plusieurs mètres de hauteur témoignent des différentes phases de creusement. 



Comme en aval, la partie supérieure du méandre est bien souvent impraticable en raison du concrétionnement.

Au bout d'une trentaine de mètres, il faut à nouveau redescendre au niveau de l'eau, le concrétionnement empêchant de poursuivre dans les niveaux fossiles. A cet endroit, nous rencontrons les marnes qui, localement, forment un cloaque qui ne va pas s'arranger avec les passages. Plus loin, un bassin nous contraint à une petite trempette qui heureusement ne dure pas. Finalement au bout d'une cinquantaine de mètres, nous nous redressons dans un petit élargissement limité en amont par une belle vasque d'eau surmontée d'une fissure étroite impénétrable en l'état. Derrière, cela semble plus grand. 


 Baignade...

Pendant que les uns reprennent le perfo pour éliminer l'obstacle, les autres dressent la topo de la nouvelle partie. Une heure plus tard le passage est ouvert. Derrière la suite n'est pas très engageante et prend la forme d'un boyau étroit et déchiqueté, terminé par un bassin profond. Ce programme n'enthousiasme pas grand monde. 

Mouillé pour mouillé, je pars avec la massette afin d'éliminer les protubérances les plus gênantes. Arrivé au bassin, je parviens à me relever dans une diaclase hachée par l'érosion. Visiblement c'est plus vaste derrière mais de fines lames de roches empêchent de passer. Heureusement, elles ne sont pas trop épaisses et au bout d'une demi heure je parviens à me frayer un passage et à me contorsionner pour gagner le haut du conduit. Celui-ci retrouve ses dimensions d'origine. Je fais une reconnaissance sur une vingtaine de mètres jusqu'à une sorte de trémie d'argile qui semble assez ponctuelle. Derrière cela semble à nouveau plus grand. On verra ça une autre fois avec les copains lorsque les boyaux seront un peu moins inconfortables et après de nouveaux travaux permettant à tous d'y aller.

Jean-Claude en contemplation devant l'affleurement marneux.

Au total, nous avons ajouté aujourd'hui une centaine de mètres dans cette direction. Il y a l'eau mais aussi un très net courant d'air qui nous laisse espérer encore quelques prolongements vers l'amont. Affaire à suivre...


 

Alain et Patrick

 


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