Le gypse du TH 2

Samedi 10 novembre 2018
Les recherches de Dimitri sur les cavités hypogènes dans les Pyrénées ont bien avancé depuis notre première sortie sur St Pé (CR du 26-03-2018). En près d'un an il a écumé un nombre important de sites allant de l'Ariège au pays basque avec un petit détour cet été par les cantabriques. Autour de ce projet, qui change de nos pratiques habituelles, une poignée de spéléos de tous horizons s'est peu à peu mobilisée formant un réseau informel de passionnés. Ainsi, samedi, Gérard et Jérôme, piliers de la SSPPO souhaitaient montrer le gouffre TH2 à Dimitri. 

L'entrée spectaculaire du TH2

Cette belle cavité dont ils ont réalisé l'exploration s'ouvre dans les Arbailles où Dimitri a déjà trouver des indices tangibles de présence d'H2S, notamment au gouffre du Nébélé. Sandrine et moi profitons de la visite ainsi qu'Eric dont c'est la première sortie au club Palois. Après une courte marche d'approche nous parvenons à la spectaculaire entrée du gouffre.

Le P.45 d'entrée, plein gaz, vu du dessus...


 et vu du bas...
Comme Gérard a été l'une des chevilles ouvrières des premières explorations dans les années 80 nous pouvons revivre en directe les rebondissements de l'exploration. 

 Vers - 80 m, la vire qui a permis la découverte du réseau.

Mais une fois arrivés dans la galerie, après quelques puits, plus questions de papoter et chacun se retrouve le nez collé à la paroi en quête d'une petite trace de gyspse. Jérôme ne tarde pas à en trouver une, sous la forme d'une minuscule crosse. Rapidement nous nous apercevons qu'il y en a partout. Dimitri est aux anges et commencent à prélever des échantillons. La progression s'en trouve bien ralentie mais finalement nous parvenons quand même à la salle Martel qui sera notre terminus pour aujourd'hui. 

La salle Martel vers -130 m

Tout cela prend quand même pas mal de temps mais ne nous empêche pas d'apprécier ce superbe gouffre. Nous ressortons à la nuit tombante. La moisson d'échantillons a été bonne, il ne reste plus qu'à attendre les résultats des analyses. 





Extrémité de la salle.


L'actif avant le P.30 menant au fond du réseau.



Patrick

Commentaires

  1. Plutôt que les dépôts de gypse (surtout s'ils sont en petite quantité), ce sont l'aspect général de la cavité, sa morphologie, les formes pariétales qui peuvent indiquer une origine hypogée. Voir à ce sujet les travaux de Ph Audra et A.B. Klimchouk.

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  2. Tu as entièrement raison et le gypse n'est qu'un indice parmi d'autres en sachant également qu'il peut très souvent avoir d'autres origines. Mais on rencontre les mêmes difficultés avec la morphologie. Dimitri est en relation avec Philippe Audra et il ont eu l'occasion d'aller visiter ensemble quelques cavites où aucun doute n'est possible sur l'influence d'H2s dans leur creusement. Nous avons trouvé ensuite des morphologies similaires en Cantabria, mais visiblement seule l'analyse chimique d'échantillons peut permettre d'être certain du résultat. Attendons le verdict des labos...
    Patrick

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