Stage Moniteur Canyon
L’histoire commence au congre de la fédé à Millau,. Je
suis sur le stand de l’école française de canyon (EFC) pour dire bonjour aux
copains, (tiens je parle comme bubu,) et Lionel Aubriot (Yoye) du 64 me demande si
je participe au stage moniteur de canyon qui se déroule à Luchon pendant la
semaine du 15 août. Cela fait 2 ou 3 ans que j’ai toujours des empêchement pour
participer, mais cette année je n’ai vraiment pas prévu ce stage a mon
programme estival, première réponse, NON.
Mais
petit a petit l’idée fait son chemin, je ressors le manuel technique, je refais
quelques montages de cordes en falaise, (ou sur l’arbre du jardin). Avec la
météo du printemps ce n’est pas facile de mettre en oeuvre en canyon mais des
sorties par ci par la me permettent de voir que ça fonctionne pas mal. Allez je
me lance!
Donc
le jeudi 15 août au matin je suis à Luchon pour le début du stage moniteur. Nous sommes 6 stagiaires pour 2 cadres, confort.
Première
journée sortie falaise du côte de Gourdan Polignan. Sympa, à l’ombre, en bord de
Garonne, mais mettre en application les techniques du manuel pour les
mouflages, secours, autosecours nous donnent l’occasion d'une bonne suée ! En fin
d’après midi suite de l’évaluation technique dans le canyon de Gouaux. Au frais
en canyon nous sommes mieux.
Deuxième
journée, pour le début de matinée, nous passons en Espagne du côte de Bossost,
pour mettre en place les techniques d’eau vive. La crue du mois de juin a bien
modifié le site et l’orage de l’après midi nous empêche de faire un canyon. Nous
terminons sous un pont de la vallée du lys pour
les techniques de secours (coupés de cordes, balanciers, etc..).
Troisième
journée, il est prévu la sortie grand canyon, mais l’orage violent de la veille
change la donne. La descente prévue est annulée et nous repartons en Espagne mais
cette fois dans le Mont Perdu. Beaucoup de route pour enchaîner deux descentes. Départ tôt le matin, retour tard le soir et dans les canyons cela ne chôme pas,
surtout sur la deuxième partie avec la mise en place de technique de progressions
rapides. Couché vers 1h du matin et un levé de bonne heure le dimanche pour
s’attaquer a un gros morceau !!
Quatrième
journée nous nous attaquons au fameux gouffre d’Enfer. Il est prévu de faire la
partie supérieure appelée P1. Nous avons une levée provisoire de l’arrêté
préfectoral d’interdiction avec pour but de faire une reco suite au crues du
mois de juin. Certaines observations montrent que les amarrages ont bien souffert. Nous partons
avec perfo, matériel de rééquipement et notre matos personnel. La vallée du lys
est dévastée par les avalanches de l’hiver et les crues du printemps. Plus de
parking ni de restaurant en bout de vallée,ce qui nous rajoute 20 bonnes
minutes de marche. Déjà que le chemin est bien raide!! J’arrive au départ en en
ayant déjà marre,mais bon ...nous y sommes, alors allons y gaiement!
Casse
croûte, nous mettons les tenues,et je pars pour équiper la première cascade. Tout
est impec, peut être qu’il n’y aura pas trop de boulot.. Nous ne
rappelons pas la corde au cas où !!!Deuxième rappel, il faut replacer un
point,troisième pas de souci... Je pars sur la quatrième: impressionnant les
broches a deux mètres au dessus de l’eau sont collées au plafond pliées et
dessoudées ! Je joue du perfo comme dans nos plus beaux dimanche de désob dans
les bois de Saint Pé et ça passe. Rappel suivant: pas de soucis mais il commence à se faire tard,. Nous plantons encore deux goujons sur la cascade suivante ,prenons échappatoire et redescendons jusqu'à la voiture et après au gîte ou j’arrive complètement vidé.
Cinquième
journée, évaluation pédagogique en tant
que leader, ce sera le canyon de Gouaux. avec trois personnes dont un initiateur qui
en profite pour réviser des techniques d’équipement. Il sort de la descente
content de sa journée, ce sera déjà ça de
pris pour lui.
Sixième
et dernière: journée canyon de Caux et Cœur. Belle descente dans une eau plutôt
fraîche. Je suis en position d’aide de l’autre stagiaire qui est en évaluation. Finalement c'est une bonne place, il suffit de faire ce que l’on me dit sans faire
d’erreur pour ne pas pénaliser mon leader et ça roule.
Le
soir déménagement vers un autre gîte, pour attendre les résultats. Les équipes
rentrent tard, l’heure tourne, il faut que je rentre chez moi dans la foulée... Bon alors, alors ?
Finalement
tout le monde est validé, ouf !!
Je
suis sec physiquement. Je rentre a la maison il est plus de minuit Ce n’est
plus trop de nos âges ce genre de plaisanteries, mais j’ai validé deux autres
modules (les plus durs) du monitorat de canyon.
Jean Luc Lacrampe.
Bravo Jean Luc !!!!
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