Cadran, briquet, cabri....
Samedi 1er
décembre
Patrick,
Jean Claude, Jean Luc, Jean Marc, Joël, Etienne, Bubu et Alain M.
Objectif :
visite du Gouffre du Cadran exploré dans les années 90 et désobstruction d'une
entrée repérée par Jean Claude, le Cabri.
Nous sommes
8 ce jour et l'ambiance est au plus haut avec un soleil hivernal qui essaye de
nous réchauffer, le thermomètre s'étant effondré. Il affiche un bon -4° en bas
de St Pé.
Au château
d'eau des Castets, les places de parking sont rares car une battue est en
cours.
Nous
arrivons quand même à nous caler dans les petits coins.
Préparation
du matériel, on fera deux équipes.
La montée
est rapide, nous allons au Cabri mais devant ce sont plusieurs cabris qui
donnent la cadence et rapidement il commence à faire chaud dans cette
montée bien pentue.
Passage près
de la ferme Moura puis devant le gouffre qui porte son nom. Nous attaquons le
passage à découvert et miracle, un sentier a été retracé avant d'arriver à la
sapinière. C'est nickel. Que la végétation a poussé depuis quelques années,
signe que le bétail ne vient plus pacager dans cette zone.
Nous
longeons la pinède, passons le trou du sentier et rapidement nous retrouvons
dans les buis, guidé par Jean Claude qui connait les lieux comme sa poche.
Déjà,
l'entrée du Cadran.
Aussitôt
nous regardons le courant d'air et constatons qu'il est aspiré, d'une manière
impressionnante.
La première
équipe s’arrête là et va aller y faire un tour. Ce sera Patrick, Étienne et
Joël.
Le reste de
l'équipe continu plus à l'ouest, mais pas très loin.
Passage au
près du trou du briquet, pas de courant d'air.
Nous
continuons quelques mètres et arrivons au Cabri. L'entrée est minuscule. Par
contre, le vent y est aspiré d'une manière démentielle.
Les travaux
de désobstruction commencent rapidement, il faut se réchauffer un peu, malgré
le soleil qui se montre entre les branches des arbres. Tiens, nous sommes sous
des buis et il n'y a pas de feuilles. La majorité des buis sont morts,
conséquence de la maladie qui les touche depuis quelques années.
Nous
commençons à pailler mais nous tombons sur de la roche très hétérogène, avec de
fines zones d'argile et de la calcite très dures. Les travaux avance très
lentement. Il faut taper à la massette pour sortir chaque morceaux qui des fois
sont très petits. Nous cassons même une massette mais, heureusement, Jean Luc,
prévoyant, en a porté une deuxième.
Vers 13
heures, c'est le casse croute bien mérité auprès d'un bon feu allumé par Bubu.
Discussion, bonne humeur, le tout arrosé d'un château Laurette, qu'on est bien,
c'est la fête...
Le travail
reprend mais vers 16 heures, batteries à plat oblige, nous jetons l'éponge, il
est temps de débaucher. D'ailleurs nous entendons la voie de l'autre équipe qui
est entrain de ressortir du Cadran.
Mais qu'ont-ils
fait ?
Écoutons le
récit de Patrick.
Nous entrons
à trois dans le gouffre du Cadran (Étienne, Joël et Patrick). Un courant d’air
glacial est aspiré dans le Kubota, que nous ne trainons pas à équiper. Ce boyau
incliné se termine par un petit soupirail qui s’ouvre sur un vaste puits de 10
m. Une fois dans celui-ci, la température redevient convenable, et le flux
d’air froid se réchauffe peu à peu. Au bas du puits, nous commençons par revoir
le conduit inférieur.
Après quelques contorsions, nous arrivons au sommet des
puits suivants (15 et 16 m) qui s’enchaînent. Visiblement, le trou a été
rééquipé depuis les premières explorations en 1990. Contrairement à ce qui
figure sur la topo, le P.15 est beaucoup plus vaste et se prolonge, dans l’axe
de la fracture, par un méandre impénétrable et légèrement aspirant. Ici le
pendage est important (de l’ordre de 60 °) et la progression, en travers de ce
dernier, suit une fracture orienté N50 qui oriente la totalité des galeries du
gouffre. Le P.16 est lui aussi de belle taille et débouche au bas de cette
fracture. La suite est une succession de montées et de descentes plus ou moins
équipées (certaines cordes sont en place). La première descente se contourne par
un passage latéral étroit. La remontée qui lui succède est équipée, tant mieux…
Un peu plus loin, rebelote, mais là aussi les cordes sont en place. En fait,
chaque point bas correspond à un surcreusement du remplissage. Le dernier est
borgne et il n’y a pas de suite dans l’axe de la fracture. Mais peut avant, un
méandre étroit se prolonge vers la gauche.
Il y a un peu d’air, mais rien de
comparable avec l’entrée. Une trentaine de mètres plus loin, un nouveau
surcreusement coupe la galerie. Le méandre se dédouble et devient impénétrable
dans sa partie basse. Au-dessus, on peut ramper quelques mètres sur un
remplissage argileux, mais rapidement les parois se resserrent et la suite
n’est plus praticable. Quelques traces de désobstruction témoignent du passage de
quelques acharnés dont on devine la déception. Nous rebroussons chemin en
traquant le courant d’air. Au sommet du P.15, il nous semble un peu plus fort
et cela nous conforte dans l’idée que, dans cette branche, il se dilue sur
toute la hauteur de la fracture. Il nous reste à voir l’autre galerie, au bas
du P.10. Une courte escalade nous permet d’arriver au sommet d’une belle
galerie pentue à souhait. Malgré les dimensions, on sent très bien le courant
d’air aspirant.
Plus bas, après une zone de gros blocs ébouleux, nous parvenons
au sommet d’un petit puits qu’il nous faut rééquiper. Cinq mètres plus bas,
nouvelle descente sur une rampe de 4 m. Nous perdons le courant d’air à cet
endroit et constatons qu’il remonte dans le haut du conduit où s’ouvre une belle
cheminée. Tant pis, nous continuons à descendre. Deux petits puits de 5 et 6 m
nous amènent à -51 m. Le fond est colmaté par le remplissage et deux minuscules
amorces de conduit n’aspirent pas le moindre pet d’air… Déception… Il ne nous
reste plus qu’à ressortir. Et en repassant le Kubota, fouettés par le courant
d’air toujours aussi violent, nous avons vraiment le sentiment d’avoir loupé
quelque chose. La suite probable doit se trouver dans les hauteurs de la
première partie du réseau de -51 m. Mais si c’est le cas, cela offre-t-il
toujours autant d’intérêt ? Une prospection dans l’axe de la fracture
mériterait d’être faite par temps froid pour voir si le vent ne sortirait pas
par une entrée supérieure. Affaire à suivre, mais le Cadran se défend bien…
Et le cabri, mais pourquoi le cabri... dis nous Jean Claude ???
Ca... dran et Bri... quet!
Alors là, moi je pari que bientôt nous retournerons trainer nos bottes au Dran Quet !!!!
Le cadran se défend bien, pour sur. J'avais rééquipé des puits et cherché la suite il y a quelques années... Le CA laisse rêveur...
RépondreSupprimerIls étaient bon les marqueurs peinture de "Turbo...." ;), le marquage a tenu, j'en reviens pas, depuis 92....!!. A moins qu'il ait été repassé.
RépondreSupprimerJean