Séquence Emotion


Des courbatures partout… CR par Anaïs

Aujourd’hui, l’objectif est initiatique, technique. J’ai un instructeur rien que pour moi ! Nous partons avec Jean-Luc dès 10h rejoindre le parking situé à 3 min de la grotte de la borne 109 (nous avons rendez-vous au parking de Rieulhès et sommes tous deux en avance, motivés !).
Si la marche d’approche est quasi inexistante, notre préparation est digne de professionnels : Jean-Luc m’explique à quoi sert le matériel : baudrier, pédale, crawl, longe de 26, 40 et 70..
Nous sommes fins prêts à expérimenter des descentes (j’ai un vague souvenir) et des montées ( à la réflexion, je ne suis même pas sûre d’en avoir déjà faites). Hop, hop, hop ! et nous voici devant le trou : le puits est visible, les choses prennent formes dans mon esprit. Je suis ravie ! Jean-Luc commence à équiper en m’expliquant. Je mets mon casque et… mince ! mes gants ! Retour à la case départ, ils sont restés sur le toit d’une voiture.
Il est 11h12, la descente peut commencer. Je pars la première, nous vérifions le sens de passation de la corde dans le descendeur, c’est conforme au schéma, parfait ! Jean-Luc pouvant ainsi guider mes pas et surtout me contre-assurer depuis le haut. Il m’a dit de voir après 5m si je me sentais à l’aise pour éventuellement enlever cette assurance complémentaire afin de ne pas être gênée par toutes les cordes mais j’arrive en bas sans même avoir eu conscience des 5, 10 puis 15m passés.
Nous poursuivons. Jean-Luc équipe, les jambes dans le vide. Je sais à présent ce qu’est un spit, un miguel, se longer sur les deux oreilles (heu, l’orthographe par contre…). Passage de fratio, dév, tout est réuni sur ce deuxième puits de 12m pour parfaire ma technique.
Nous enchaînons les puits, le troisième de 10m, une main courante aérienne et les deux derniers puits de 5m chacun. J’acquiers de l’assurance mais de la fatigue aussi, j’ai les jambes en coton, l’adrénaline aidant. En effet, Jean-Luc parle naturellement du vide sous nous, de la longueur des puits et si aucun difficulté ne se fait réellement sentir (j’ai un bon instructeur, je décompose à chaque fois ce que je fais et nous ne sommes jamais très loin ce qui fait que Jean-Luc peut venir à mon secours si besoin, c’est très rassurant), le fait de se demander si je suis en position frein en montant la corde, si je ne risque pas de dévaler toute la longueur d’un seul coup suite à un instant d’inattention me prend beaucoup d’énergie.
Je suis heureuse de déjeuner et de reprendre des forces!!
Le plus dur m’attend, je m’en apercevrais dès les deux premiers mètres de montée.. Jean-Luc me montre toute la manipulation, ça semble simple (ça ne l’est pas !), il est en haut en deux temps trois mouvements. Je suis en haut en beaucoup de temps et une multitude de mouvement. J’ai l’impression que je n’y arriverai jamais. Je lève ma poignée de 10cm (j’évalue mal les distances en général) seulement, use de toutes mes forces pour me hisser et ce, sans que la corde ne file à travers le crawl… J’ai l’impression de faire du quasi sur place. Quelle galère ! Mais peu à peu (en trichant si possible en escaladant parfois), les deux premiers puits sont remontés.
Nous avions parlé que je puisse déséquiper au retour, il n’en sera rien, toute mon énergie se mobilise uniquement pour remonter. Je me ressource au contraire à chaque fois en attendant Jean-Luc qui enlève tout après son passage.
Nous ne manquons pas une occasion de nous « venger » l’un de l’autre, moi dans les étroitures en le narguant de mes facilités de passage et lui lors de passage large, avec une aisance infinie grâce à ses grandes jambes pour trouver les prises et avancer.
L’avant-dernier puits arrive. Un dév puis une fractio. Sur le plan théorique, j’ai tout saisi. Mais arrivée au fractio, je n’arrive pas à ouvrir mon crawl, puis à avancer à l’aide de la poignée. Je suis fatiguée et n’y comprends plus rien. Jean-Luc vole (monte) à mon secours. Il est très à l’aise, démêle mes nœuds en un instant. « Je t’ai sentie un peu agacée sur ce coup là »…
Dernier puits. Je sens une nette amélioration. Ça y est, j’ai « le coup » ! Un, trois, cinq mètres, Jean-Luc m’encourage, j’ai déjà fait le premier tiers ! J’ai resserré au fil des ascensions la corde liée à mon dossard et à mon crawl et ça aide vachement ! Mais je souffle quand même beaucoup et plus j’avance, plus je fais des pauses… Dernier encouragement et me voici, les fesses bien assises sur le sol dehors. Jean-Luc a à peine transpiré, moi je suis morte. Il est 16h40.
Une sieste de deux heures m’attendra dès mon retour chez moi, j’ai mal partout… mais je suis hyper fière !!! Pas de première aujourd’hui mais des premières (remontées) !!!

Commentaires

  1. Pierre Callot11 juin, 2011 16:23

    Bubu, tu te rappelles notre séance "initiation" au Souffleur du Larrandaburu et la déviation sous le petit pissou?
    Emotion émotion...

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  2. Oui mais je me souviens plus si c'était la dèv qui était trop tendue ou tes jambes qui étaient trop courtes....

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  3. Pierre Callot15 juin, 2011 02:33

    Les jambes trop courtes je crois, et puis surtout je n'avais jamais vu une dev de ma vie...
    En tout cas, l'eau était froide, ça je m'en souviens bien!!!

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