Le Griffon sent le roussi...

Dimanche 27 juillet 2025

Nous ne pensions pas retourner au Griffon si tôt, mais tout le monde étant disponible et la météo en Espagne étant plus que moyenne, nous improvisons une virée avec les habitués des dernières sorties (Thibault, Pascal, Johan, Jean-Noël et Patrick). L'avant veille, Thibault avait porté 100 m de cordes et donc cela s'annonce plutôt bien. Nous étions gonflés à bloc. 

¨Parvenus sur place, nous constatons que le gouffre semble plus humide que les fois précédentes mais il aspire nettement. Nous nous retrouvons assez rapidement à l'étroiture que seul Thibault avait pu franchir (-30 m). Pas question de la laisser en l'état et une série de pailles règle définitivement le problème. Derrière, le méandre prend vraiment de l'allure et plonge dans un premier ressaut de 2 m au bas duquel arrivent deux petits affluents impénétrables. 

R2 au début du méandre

La suite est plus grande et nous équipons un second puits de 13 m. Le courant d'air est toujours présent et nous y croyons vraiment surtout que 10 m plus loin, un autre puits se présente où les cailloux que nous lançons débaroulent loin. 

Thibault équipe le P13.

Celui-ci est en fait une succession de petits crans verticaux qui s’enchaînent sur une quarantaine de mètres de hauteur, tout en suivant le pendage, de l'ordre de 55°.

Le départ du "Grand Escalier" (P.38)

Vers -88 m, la morphologie change radicalement et le beau tube que nous suivions jusque là se transforme en un laminoir incliné et orné de profondes goulottes creusées par l'eau. Curieusement, nous ne ressentons plus vraiment le courant d'air. 

Le "Grand Escalier".
Un dernier puits de 4 m nous amène au départ d'un méandre bordé de banquettes et s'amenuisant progressivement jusqu'à devenir impénétrable à -102 m.  Quelle déception ! 

L'ultime puits de 4 m avant le méandre terminal.

Johan dans les derniers mètres du gouffre (-102 m)

Il reste quelques départs à voir. Certains ne sont que de simples boucles qui doublent le conduit principal tandis que d'autres se poursuivent par des méandres et fissures impénétrables. Nous ne retrouvons pas le courant que nous avions au sommet du P.38. Bizarre.

Une lucarne avec du noir derrière, mais cela devient vite impénétrable.

C'est encore une fois assez incompréhensible mais cette fois-ci cela semble vraiment compromis. Malgré cela, nous laissons le trou équipé en vue d'un dernier coup d’œil un jour de fort courant d'air aspirant. On ne sait jamais...

Remontée du "Grand Escalier".
 
Il ne nous reste plus qu'à remonter en faisant la topo. Après 10 h d'explo, nous ressortons un peu désabusés et le brouillard ambiant en rajouterait même une couche. Bon, l'aventure du Griffon est probablement terminée mais elle nous aura fait rêver un bon moment et quoiqu'il en soit elle laissera de bons souvenirs.

-102 m

 

Patrick 

Commentaires

  1. Effectivement, on reste sur notre faim mais cela ne continue pas à tout les coups. Belle exploration quand même et un grand bravo.

    RépondreSupprimer
  2. Bel effort à tous ! On y croyait… Dès que la canicule revient, c’est reparti
    Bruno

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire