Un aspirateur un peu oublié...

Mercredi 15 janvier 2025

Nous avions prévu d'aller à l'Arricaou avec Pascal, mais celui-ci n'étant plus disponible, il nous fallait trouver un autre objectif. Pas facile... Mais en fouillant dans mes notes et ma mémoire il me revient l'idée d'aller revoir un trou du côté des Aoules. Nous l'avions visité en 2012 avec Serge sous une pluie battante et avec des conditions vraiment peu favorables à la présence de courants d'air. Pourtant, ce jour-là nous avions quand même ressenti un léger souffle que j'avais pris soin de signaler sur la topo.

Il y a un moment pour tout et celui-là était l'occasion d'en avoir le cœur net car avec le froid mordant qui sévissait mercredi, s'il y avait du courant d'air, il devrait obligatoirement être fort. Rendus sur place et après avoir déjoué la garde d'un Patou belliqueux, nous retrouvons le trou en passant par la ferme voisine (Sandrine et Patrick). Nous en profitons pour discuter avec les propriétaires que nous avions déjà rencontrés à plusieurs reprises puis nous partons vers le fond du vallon qui n'a visiblement pas vu le soleil depuis longtemps. Ça pince dur, mais du coup ce sont des conditions optimale. L'entrée du gouffre est couverte de givre et des branchages encombrent l'entrée. Je commence à équiper et à l'endroit plus étroit où démarre le puits, je le sens et le vois. Le courant d'air aspirant est très net, je le sens dans mon dos et je vois ses effets sur les parois partiellement desséchées par son passage. Le puits est vite équipé et au bas, dans le boyau étroit qui nous avait arrêtés, plus aucun doute il y a de l'air. 



Dans la foulée nous retournons voir la perte de la Gorge située en contrebas mais il n'y a pas d'air, bien que, visiblement, le trou se soit un peu creusé. A la ferme nous discutons avec Jeannot qui nous parle d'autres trous souffleurs, tout cela devient bougrement intéressant et nous décidons de revenir dans les jours suivants pour profiter du froid.


Vendredi 17 janvier. Le froid persiste toujours, ce matin nous sommes 4, Patrick, Etienne, Pascal et Alain M. L'objectif est la mise au gabarit de l'étroiture final.


Le fond du puits forme une petite salle nous permettant de stocker les gravats mais la glaise au sol, et quelques petites gouttes d'eau suintant en permanence, rendent le sol de plus en plus glissant. Nos pieds font corps avec le gouffre

Le passage bas est encombré par de la calcification et des "nappes" de roche hétérogène. Les coups de masse, de burin ainsi que les paillage en arrivent à bout petit à petit.

Nous mettons au gabarit et avançons d'environ 4 mètres.

Le courant d'air aspiré y est vraiment bien marqué.

Après avoir épuisé les batteries et les bras, nous remontons en surface. Il a un peu dégelé et le soleil brille.

Nous reviendrons.

Patrick et Alain M

Mais qui a perdu sa chaussure ?

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