Camp Arbailles

Depuis de nombreuses années, c’est avec le SCSH (Spéléo Club Saint Herblain) et le SCHV (Spéléo Club Haute Vienne) que j’aime passer du temps à explorer une partie du joli massif des Arbailles.

En Février 2018, les Nantais ont découvert un nouveau trou, le Bidon. Après une désobstruction, ils descendent de quelques puits entrecoupés d’une petite désob puis s’arrêtent face à un joli méandre à élargir. 

Je passerai un camp pour réussir à forcer ce méandre sur 8 mètres. Il domine un beau P75 dans du calcaire à Toucasia.

En bas de ce puits il a fallu encore désober. Pas mal de séances seront nécessaires pour arriver à l’étroiture de l’écran plat. Il s’agissait d’une ouverture de la taille d’une carte postale où tout l’air s’engouffrait. Derrière, ça ne court pas mais on a réussi à avancer sans désob en se faufilant à mi-hauteur dans un premier méandre, long de 30m. Puis un second méandre aux multiples étroitures de mondmilch nous attendait. Quelques verticales plus loin, un troisième méandre arrache combi se négocie en passant le plus haut possible pour redescendre 15m plus loin. Puis pendant 5m c’est à la massette dans des parois de mondmilch que j’ai creusé un passage. Si avant on était sale maintenant c’est entièrement dégueulasse et trempe que nous sommes. Diverses étroitures et verticales, avec encore et encore des désob nous ont conduit dans enfin du gros. Un bel actif qui cataracte, mais encore et toujours du mondmilch. 

Plusieurs sorties nous auront permis d’atteindre un collecteur à -380 puis un siphon. Escaladé cet été nous avons poursuivi sur quelques centaines de mètres derrière. 

Ainsi pour la Toussaint j’attendais impatiemment mes copains Nantais pour poursuivre les explorations. 

Le trou étant extrêmement sélectif, seul Fabrice m’accompagne dans ces épopées, c’est lui qui se charge de la topo. 

Nous ferons seulement deux descentes. 

La première a pour objectif principal l’exploration et la topographie de l’amont du collecteur. 

Arrivé au trou je me rends compte que je viens d’en faire une belle, je suis parti en boardshort pour la marche d’approche et je n’ai pas mon bas de sous combi. Argghh, en maillot de bain sous la combi, sans genouillère la sortie va être longue, tant pis pour moi. 

Nous nous équipons puis rentrons vers 11h. Juste avant de déboucher dans le collecteur, je propose à Fabrice de d’abord faire péter le bloc au milieu du méandre où une majorité du courant d’air se fait aspirer. Il me dit que l’on peut en profiter pour faire la topo également. 

J’ai vu ce départ de méandre cet été. Il fallait équiper l’accès en partant du haut de la verticale donnant dans le collecteur (galerie du surfeur). 

Après avoir fait sa fête au caillou nous avançons tout en topotant. Le méandre aspire énormément. Une intersection fait suite avec l’arrivé d’un actif. Le courant d’air remonte cet actif est bute quelques mètres plus loin sur un grand et gros puits remontant. 50 mètres environ et un joli pissadou tombant de là-haut. 

Nous repartons explorer l’aval de l’actif, le courant d’air lui également remonte. Le méandre, ainsi que le petit ruisseau arrivent en balcon dans la salle sans dessus-dessous. Nous pouvons alors boucler la topo. 

Après avoir exploré cette partie nous partons vers l’amont du collecteur, principal objectif de la journée. Nous voilà à notre ancien point topo. C’est parti nous connaissons déjà les quelques premières dizaines de mètres. Les mesures s’enchainent, puis j’équipe une petite vire pour plus de confort. La galerie est ébouleuse sur le haut et 8 mètres plus bas, dans le méandre, nous avons l’actif. Nous avançons c’est large et assez haut. Maintenant les blocs arrivent jusqu’au niveau de l’eau. Un peu plus loin nous avons l’actif d’un côté et une trémie de l’autre. Nous arrêtons la topo, ici un peu plus de 250 mètres effectués. Je creuse, nous passons derrière puis remontons quelques dizaines de mètres. Il y a encore des blocs, mais l’air est présent. Il est déjà tard, un peu plus de 20h, en faisant demi-tour, je trouve un passage bas où l’on retrouve l’actif mais c’est bas de plafond. Ce sera un objectif pour une autre fois. Nous ressortirons tard et arriverons au cayolar vers les 2 heures du matin. 

La seconde sortie, nous permet de topoter un bout d’actif en dessous de la galerie de l’Omelette Norvégienne. Une corde d’accès préalablement installée nous permet de prendre pied dans le ruisseau. Fabrice ne voulant absolument pas se salir les mains, m’offre une belle gamelle retenue par les longes. Plus de bruit et de peur que de mal, mais surtout il pourra dessiner proprement. Le méandre est couvert de mondmilch au sol, dessus, l’eau y coule doucement. Nous équipons deux ressauts puis pouvons boucler un peu plus loin la topographie. 

Après cette petite exploration, nous allons au terminus d’une branche fossile où je m’étais arrêté sur des puits. Cette galerie devrait nous amener au puits de jonction avec le collecteur. 

Nous ne nous souvenions pas que c’était si dégueu. Nous nommerons cette partie la Vieille Branche, c’est bel et bien du vieux fossile crado, mondmilcheux, argileux, bouillasseux. Si les mains étaient propres avant, elles ne le restent pas longtemps. J’enchaine l’équipement, place les points topo et Fabrice dessine. Manque d’accus, de corde et de temps nous nous arrêtons en haut des ressauts dominant nous supposons le P30 fossile arrivant dans le collecteur. 

Il est grand temps de ressortir, nous ferons le trajet retour sous la pluie. C’est un super trou mais je crois bien que le mieux, c’est quand même quand on en est sorti.

Durant, ces quelques jours, je profiterais d’aller avec David et Darioush de Leize Meindi à Etchar. Nous topotons les puits récemment descendus sous la salle Némo. Bon il n’y a pas trop d’air et la suite a l’air compliquée. 

Les copains Nantais avancent petit à petit dans le Bois de Cerf, un trou avec énormément de courant d’air. 

Puis nous équiperons en fixe le SO104 avec pour de futurs désob. 

En somme un joli camp au pays des Laminaks. 

Thomas F



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