Le trou des Campeurs

Dimanche 6 mai 2018 :
Nous avions découvert le gouffre des Campeurs (PH-63) l'hiver dernier lors d'une prospection dans la neige afin de repérer d'éventuels trous souffleurs. C'était le cas de celui-ci, alors gros comme le poing, mais qui avait fait fondre la neige sur plus d'un mètre de diamètre. Une rapide désobstruction nous avait permis d'ouvrir le sommet d'un puits d'une dizaine de mètres que nous n'avions pu descendre faute de corde.
Dimanche, le soleil est enfin revenu, la neige a quitté les hauteurs de l'Isarce et c'est l'occasion d'aller descendre ce fameux puits (Bubu, Sandrine et Patrick). Après deux heures de montée, nous parvenons à l'entrée qui, contrairement à nos attentes, n'aspire pas beaucoup. Le puits est vite équipé et au bas, un amas de blocs bouche la suite. 

 Le passage étroit à -10 m

La désobstruction n'est pas très facile mais avec les moyens du bord nous parvenons à dégager un étroit passage menant à un ressaut de 4 m suivi d'un joli méandre mais hélas trop étroit pour passer. Le resserrement est ponctuel car derrière on devine un autre ressaut de 2 ou 3 m mais le courant d'air est peu sensible et de toute façon, il faudrait du matériel plus conséquent.

Le P.10 du trou des Campeurs

En sortant du gouffre, nous retrouvons Jean-Claude qui a traversé les crêtes pour trouver des champignons. "Trop tôt" déclare-t-il un peu désabusé. Tant mieux pour nous, car il pourra terminer la journée à rechercher des trous...
Nous profitons d'être sur place pour revoir le PH5, un petit puits donnant sur une courte galerie. Il y a un peu d'air, mais il est probable que celui-ci soit dû à la proximité de la surface à l'extrémité du conduit. Puis nous redescendons le PH20 qui soufflait fort cet hiver. Aujourd'hui, nous peinons à lui trouver un quelconque courant d'air. Pourtant au fond, une minuscule lucarne laisse entrevoir un ressaut de 4 ou 5 m.
C'est un peu déroutant et pour comparer, nous allons revoir les entrées du PH 17 et 18 qui ont la réputation d'être très ventilés. C'est effectivement le cas notamment dans le PH18 (remarqué par erreur PH17). Nul doute, sur ce massif, les courants d'air restent très capricieux mais globalement il faut retenir que tous les "grands trous" présentent des courants d'air marqués et surtout constants. Ce n'est évidemment pas le cas de ceux vus aujourd'hui.
Nous quittons Jean-Claude qui redescend sur St Pé par le chemin des écoliers. Au passage, pour se venger de l'absence de mousserons, il découvre une poignée de beaux trous qui resteront à explorer. De notre côté, nous rejoignons tranquillement la carrière d'Asson.
Patrick

L'entrée du PH-20 (Photo de Jean-Claude)


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