Du monastère au ....monastère !

Salut Marc, je t'accompagnerais bien pour cette balade ! Il y a des coins que je connais pas. Tu comptes partir du monastère à quelle heure ?
7 heures à la frontale.
Silence géné... C'est du lard ou du cochon ? Mais non, il a l'air sérieux! J'essaie de le calmer un peu: avec la neige qui fond, la Génie Longue va être bien haute et les passages à gué vont être sportifs!
Pas grave, on a qu'à mettre des chaussettes néoprènes...
Bon, rien à faire ! Il est plus déterminé que jamais et c'est donc à 7 heures qu'on se retrouve devant le Monastère au départ de la Génie Longue, casque sur la tête et chaussettes néoprènes au pieds !

D'après les vrais Saint Péens, il existe un passage qui rejoint la cascade du Picharrot au Cul de l'Agué.
C'est un semblant de sentier connu de très peu de personnes et qui est un peu devenu le Graal pour certains amoureux de la nature comme nous. Il faut avoir fait ce passage quand on est tombé petit sur les livres de l'Abbé Abadie. Un véritable passage secret que nous sommes bien décidés de trouver ce matin !
Nous voici donc partis au petit matin. La Génie est bien haute comme prévu. Le bruit du courant dans l'obscurité est féerique. On se régale.


Les cascades sur le chemin coulent au plus fort de leur débit comme au Printemps. C'est beau! Par contre, marcher de nuit la tête en l'air pour regarder le haut de la cascade, c'est pas terrible... le pied gauche dans un trou et patatras...Jésus tomba pour la première fois. Quelle rigolade! Heureusement que je me suis arrêté à 2 mètres de la rivière !

Il fait une douceur inhabituelle pour un 30 décembre. Les premiers perces-neiges sont en fleurs.










Petit à petit le jour se lève







Voici les premiers gués. Comme prévu on va se mouiller ! Jusqu'aux genoux! Comme pour la pêche au Mérou pour ceux qui connaissent l'histoire!





On arrive enfin à la cascade du Picharrot. Avec le débit d'aujourd'hui, elle est magnifique. Quelques photos et on fait demi tour à la recherche du passage.





Un semblant de sentier part rive gauche. On le suit. Il commence à zigzaguer. Ou plutôt on le devine car le passage n'est vraiment pas évident. On trouve quelques cairns. C'est bon ça! Puis des buis coupés à la scie et des traces à la hache sur les arbres. C'est sur, c'est le bon passage! C'est raide mais rien ne peut plus nous arrêter !


On arrive sur l'arête que l'on suit toujours en suivant les indices de nos glorieux prédécesseurs. Un vrai jeu de piste.
Puis à un moment, alors que la vue se dégage, plus rien. Plus de trace !


Marc regarde son GPS.  On est au même niveau que le cul de l'Agué. Si on coupe tout droit sur la gauche, on devrait tomber dessus sans problème. Mais couper tout droit, ça veut dire passer dans des pentes de 50 degrés voire plus, dans les feuilles humides et les cailloux glissants...  Mais bon, faisons confiance au GPS ! Et c'est parti. C'est fou comme 20 kgs font la différence! Alors que Marc semble sauter de blocs en blocs, je glisse inexorablement, je gagne un mètre, j'en perds deux, je m'empêtre dans les branches mortes.... les jurons commencent à fuser! Et à force d'essayer de rester à niveau, je me chope des crampes dans les cuisses! Tu parles d'un passage!
Mais bon, sans trop d'encombre, le cul de l'Agué est atteint. Jean Claude le soir nous dira qu'il fallait rester sur l'arête jusqu'au 3ème if et à partir de là il y a des rubalises. On est passé une centaine de mètres trop bas. Ce sera notre passage à nous! Sur que jamais personne ne repassera par là!
A partir de maintenant, la neige a fait son apparition. C'est un plaisir de voir les traces fraîches des animaux dans la poudreuse. On monte maintenant vers le cap de Litas, 250 mètres plus haut. Superbe montée dans la forêt de hêtres avec passage obligé par le Gouffre de Serre Pourcou.



Arrivé sur la crête du Serre Pourcou, 2 chiens de chasseurs nous rejoignent, flairent nos sacs puis repartent dans la pente vers la cabane des italiens. C'est par là aussi que nous passerons mais avant on casse la croûte!
Descente tranquille jusqu'aux marquages jaunes du Chemin des Tachouères.
Passage obligé par la grotte Schwab et le Gouffre du Cachemela puis le chemin de Pla Debers où un moment on hésite de descendre par l'ancien sentier qui tombe directement au Pont de Pène. Mais pour une fois nous sommes raisonnables et c'est par le chemin traditionnel que l'on rejoint le monastère qu'on atteint à la nuit tombante. Quel pied de mettre les pieds au sec après plus de 10 heures dans les néoprènes mouillés !
C'était une superbe balade. Et en plus il faudra la refaire pour trouver enfin le bon passage! On y était presque !

Photos de Marc.

Commentaires

  1. Pour les passages à gué, je vous rassure, il n'y avait pas de Grenouille.....

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    1. Et de toute façon tu n'avais de l'eau que jusqu'aux genoux, pas plus.

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  2. Et en plus Marc envisageait le passage par la vire des
    Picharrot et finir le tour par le Prat d'Aureilh, le Pas de Brana, le col d'Andorre le bas du Col d'Espades pour passer pa l'Aulhet...
    Tu aurais du bivouaquer !
    Je vous y emmènerai mais avec l'intendance qui va bien...et une étape en gîte...

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  3. Belle Ballade mais pas de grenouille
    Test JToine

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