En Cantabria...
Profitant du retour du beau temps nous sommes retournés quelques jours en Cantabria. La brutale vague de froid a également sévi et la neige est encore bien présente dés 600 m d'altitude. Malgré cela nous décidons de monter prospecter au-dessus de la cueva de Carcabon avec notre ami Gelo (AER). En effet, quelques semaines auparavant il nous avait prévenu d'un important écobuage sur le secteur. Cela avait fait quelques grandes lignes dans les médias, mais pour nous cela nous offrait une belle opportunité pour aller revoir des secteurs rendus difficilement accessibles en raison de la végétation essentiellement constituée de ronces, de fougères et d'épineux.
Sierra la Verde version hivernale... |
...et version terre brûlée. |
Nous y monterons à deux reprises, lundi 4 et jeudi 7 avril. La première fois, nous atteignons la zone brulée en même temps que la neige. Nous pointons de nouveaux gouffres qui seront à descendre. Deux jours plus tard, le vent du sud a complètement fait disparaître le manteau neigeux et nous profitons entièrement des effets de l'écobuage. Plusieurs entrées, ordinairement masquées par les hautes herbes ou les fougères, sont découvertes. Du boulot pour cet été...
L'escalade réalisée par Marta et Cristobal dans la salle Gambino (photo Gelo) |
L'équipe habituelle est au grand complet (Marta et Zape, Cristobal, Ricardo, Gelo et moi). Il a beaucoup plu la veille et forcément le trou est assez humide surtout dans le P.20 précédent l'arrivée dans la salle. Zape est descendu avec un tube PVC et tout le matériel nécessaire à la fabrication d'un petit barrage pour détourner l'eau du puits. Pendant qu'avec Marta il s'attelle à ce travail, nous descendons d'un étage pour rejoindre la salle, 80 m plus bas.
La galerie au sommet de l'escalade de 20 m (photo Gelo) |
Le puits descendu par Ricardo et Cristobal. Ça ne passera pas par là.. (Photo Gelo). |
Nous abandonnons Ricardo et Cristobal qui filent à l'escalade pour descendre le puits entrevu au mois de février ; avec Gelo, nous reprenons la topographie circulaire de la salle en essayant de parcourir des zones que nous n'avons pas encore vues. Ce n'est pas très simple vu la taille. Après avoir déroulé près de 300 m de topo, nous retrouvons Zape et Marta qui ont terminé leur labeur et qui s'apprêtent à rejoindre les autres au sommet de l'escalade. Nous leur emboîtons le pas en poursuivant la topo. Au sommet de l'escalade le conduit concrétionné est confortable (4 x 2) mais le puits qui barre le passage quelques mètres plus loin semble sans suite. En effet, nous entendons Ricardo et Cristobal en train de déséquiper. Ils sont descendus d'une quarantaine de mètres jusqu'à une fissure humide et étroite.
Derrière la courte traversée, la voûte se redresse. (Photo Gelo) |
L'escalade de 14 m réalisée par Zape.(photo Gelo) |
En fait, la suite se situe dans le prolongement de la galerie d'accès, de l'autre côté du puits. La traversée est facile et après un passage bas la voûte se redresse dans un beau conduit remontant. Zape est déjà à l’œuvre dans une première escalade de 14 m.
Le beau conduit amont-aval (photo Marta) |
La suite est une belle rampe de 11 m. (photo Marta) |
Nous le rejoignons et continuons dans une rampe inclinée qui nous amène à un replat, situé 50 m au-dessus de la salle (base de l'escalade). Et puis, brusquement, l'amont devient aval et le conduit replonge dans un beau puits de 13 m.
Zape au sommet du P.13 (photo Marta) |
Mais la corde manque, les amarrages aussi et nous nous arrêtons au sommet d'une verticale estimée à 30-40 m. Difficile de savoir s'il y a de l'air... Carcabon est à la fois si près et si loin... Il faudra encore attendre.
Les cailloux chutent de 30 à 40 m, à suivre (photo Gelo) |
Un qui bosse, quatre qui regardent...(photo Marta) |
Cristobal en plein équipement (Photo Marta) |
Avec les "fusées" de l'AER, la remontée ne traine pas et nous sortons juste lorsque le soleil commence à disparaître derrière le Mortillano. Une bien belle sortie et en bonne compagnie, alors que peut-on désirer de plus....
La sortie vue par les copains de l'AER : ici
Patrick
Dis donc, encore de bien belles perspectives!
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