Les premiers aveux du Mont Caup

Ce n’est qu’un mois après avoir réalisé ces sorties que j’en publie les CR, mais comme le dit si bien José, vieux motard que jamais.

27/06/2021 - Martin K, Damien V

Je propose à Martin de passer le week-end avec nous entre nos deux semaines de formation sur la Coume (chouette c'est à côté). Content d'être allé gratter la veille, Martin semble bien curieux d'aller jeter un coup d'œil au Mont Caup. L'objectif est d'aller voir le puits parallèle précédemment repéré vers -160m.

C'est parti pour un énième plan d'attaque accompagné de son brassage de matériel. Surtout, on n’oublie pas de mettre les batteries à charger mais j'oublie par contre de les prendre avec nous. On s'en rend évidemment compte au parking prêt à y aller ! Par chance mon tamponnoir traîne dans le coffre, bon ben… à l'ancienne !

Vite rendus à la lucarne, Martin semble avoir apprécié l'ambiance du grand puits. On enchaîne de savantes installations sur amarrages naturels nous permettant de descendre décemment sans subir les tourments du tamponnage (gros feignants en 202 1!).

Descente de la première tirée, ça s'ouvre derrière la diaclase

Cette fois-ci impossible d’y échapper si l’on veut descendre proprement, après avoir mis le pied sur un beau bloc entre des banquettes, on comprend que ça va plonger sérieusement. Le plafond devient lisse et régulier, suivant un pendage assez raide (75/80°), les cailloux dégringolent encore sur environ 50 m. Allez c’est parti, tictictic, tictictic, en mauvaise oppo sur paroi glaiseuse avec la tremblote qui s’installe dans les jambes ! C’est quand même rapide, la roche est ponctuellement tendre.

Tamponnage en haut de la troisième tirée

On va pouvoir aller jeter un coup d'œil en espérant avoir assez de corde pour aller jusqu’aux banquettes suivantes. La suite des puits est assez belle, la goulotte continue de suivre le pendage en s’évasant en hauteur nous laissant choisir l’écart idéal pour descendre en oppo. C’est après un passage de nœud (rite devenu bien commun dans ce trou) que l’on arrive tout pile sur le palier environ 15/20 m plus bas. On s’y retrouve pour contempler la suite qui nous est encore défendue.

Un bel arrêt sur corde après avoir descendu environ 60 m de puits fractionnés plutôt sympathiques que l’on nommera les Puits Noirpotan. Il n’y a plus qu’à déséquiper ça pour revenir avec des longueurs plus adéquates. On ressort sans plus traîner après environ 4 h sous terre, faut être à Arbas en fin d’aprem !

04/07/2021 - Félicie (Lili) H, Damien V

Aujourd’hui, c'est accompagné de Lili que je retourne voir la suite des premiers puits. Cette fois-ci nous sommes bien équipés du perfo et de tout le nécessaire pour équiper plus sérieusement.

Arrivés sur place, je laisse la main à Lili pour doubler la diaclase du départ. J'enchaîne ensuite, quelques AF et goujons plus tard, c'est parti pour découvrir la tirée suivante. Même configuration, pendage de plus en plus raide au plafond qui se transforme en paroi opposée, on descend toujours en oppo pour s'éloigner de la goulotte plus étroite avant de poser pied sur de nouvelles banquettes.

Fractio 10 m plus bas, rebelote, mais cette fois-ci le pendage laisse place à des parois verticales légèrement moins lisses. Ça nous offre une belle tirée de 15/20 m, on pose enfin pied sur un bon palier mais les meilleures places sont sous les gouttes…

 

Arrêt sur corde, en haut de la future quatrième tirée

Désormais, le pendage semble s'inverser, ça repart dans le sens opposé et ça descend encore de bien 20 m, espérons avoir assez de corde! On réfléchit pour équiper la nouvelle tirée et arrivé au niveau d’un premier palier on opte pour une déviation histoire d’économiser au maximum la longueur sans frotter. C’est gagné, on passe à côté d’un nouveau palier sans encombre et on touche le sol pile poil, le nœud d'arrêt flotte à 10 cm.

On tombe dans un méandre horizontal d’une largeur d’environ 1m, au niveau d’une confluence. Notre affluent vertical (aujourd’hui très modeste, ça ruisselle à peine) rejoint donc ce méandre, dont l’amont est trop étroit. En réalité, quelques mètres plus loin l’aval l’est aussi, le méandre s'étant élargi à la base des puits à la faveur des verticales.

Ca devient directement infranchissable, un bloc étant coincé au milieu, venant sûrement d'au-dessus. Il a généré de petites mises en charge qu’il sera facile de gratter avec des outils, cependant aucune trace de glaise n’est visible dans le méandre en soit, c’est tout propre. Quelques parlementations devraient suffire à franchir cette étroiture, de l’autre côté ce n’est pas immense mais pénétrable.

Remontée plus tranquille, Félicie râle en découvrant les joies de la corde fine glaiseuse et la sangle de son pantin casse dans le P167 histoire de l’achever. En bon prince je lui lègue le mien, continuant de m’essayer aux techniques ancestrales ! Nous sommes dehors après 7 h passé sous terre (bon, j'avais annoncé 3/4 h à Félicie, mais la dessous le temps passe vite !).

Toujours pas de courant d’air, mais une légère aspiration… On doit être un poil plus bas que le plafond des galeries, à voir si ce méandre y mène, la séance topo à venir nous en dira plus. J’ai tout de même repris et vectorisé les anciennes topos pour y ajouter un croquis d’exploration, que vous puissiez y voir un peu plus clair, c’est très approximatif, surtout le méandre jusqu’au siphon, les mesures (je parle pas des orientation en fonction de la coupe originale) seront sûrement bien fausses. On a pas été assidus sur les photos, on se rattrapera au prochain coup, une petite vidéo de la sortie du 27/06 est là pour se rattraper : vidéo Montcaup

Si certains sont motivés pour nous rejoindre sur ce projet tout à fait accessible, ou simplement y faire une belle balade tant que c’est équipé, faites signe !..


 

C.R. Damien

Commentaires

Enregistrer un commentaire