Gouffre Chichou (Nistos) : suite de l'exploration de février 2021.
Compte rendu des explorations des : 13, 15, 17, 18, 22, 24 avril 2021
Participants : Gustave ARCANGELI et Jean-Noël RUMEAU
Ces vacances de printemps, malgré les mesures restrictives sanitaires et un rayon d’action limité à 10 km, nous auront permis, en restant dans les règles, de reprendre notre exploration dans le gouffre Chichou. Nous ferons le choix de nous orienter sur le puits de la chatière que nous avons exploré au mois de février jusqu’a -90. Nous nous étions arrêtés sur une diaclase qui donnait espoir sur une suite (article du 02/2021).
En effet, après avoir agrandi
cette galerie étroite sur une
longueur de 6 m
en léger négatif, nous débouchons par un petit ressaut de 2 m sur une petite salle
d’environ 3 m
de diamètre en son point le plus large avec un plafond à 4 m. Son plancher présente un
boyau étroit ou le passage de l’eau est bien visible, le CA se fait bien sentir
et il y a un bon écho.
La désobstruction de cette étroiture se fera sur une distance d’environ 3 m. Au débouché, nous avons l’agréable surprise de découvrir une grande galerie spacieuse sur pente descendante d’environ 5 m. Elle nous emmène à l’aplomb d’un large puits ovale d’une largeur d’environ 10 m et 20 m de profondeur. Le fond du puits présente 3 suites possibles dans l’axe en moins vertical. Nous choisissons l’orifice le plus large et central qui ne nous demandera pas trop d’effort dans son élargissement. En définitive c’est un toboggan qui nous fera descendre sur une dizaine de mètres jusqu’ au fond d’un « entonnoir » qui réceptionne les autres conduits aperçus plus haut.
La cavité continue avec une galerie étroite où le CA est toujours présent accompagné d’un petit écho. La seule difficulté c’est que le début de cette suite présente un important barrage rocheux mais qui laisse apercevoir, après lui, un élargissement et peut-être la même surprise que plus haut puisque nous retrouvons une configuration morphologiquement identique. Beaucoup de volonté et d’ardeur au travail nous feront venir à bout de ce « verrou ». La suite bien qu’étant plus large demandera plus tard encore un peu de travail pour avoir un bon aperçu de la suite après un virage. C’est là, qu’après six bonnes séances de travail nous arrêtons notre exploration pour cette période. Le chantier est propre, prêt à nous accueillir pour une prochaine phase.
Bilan de l’exploration :
Avancée sur de l’horizontal : 17 m
Avancée en site négatif « toboggan » : 5 m
Descente en vertical (ressaut petite salle + puits + toboggan) : 40 m
Nous pensons être à une profondeur totale de : - 130 m
En temps voulu le relevé topographique précisera ces chiffres.
Gus.
Bravo à tous les deux ! Vivement la topo...
RépondreSupprimerJoli travail !
RépondreSupprimerSuper, bravo pour cette obstination.
RépondreSupprimerQuel est le potentiel de cette cavité ?
Avez vous identifié un point de résurgence ?
👏👏👏
L'entrée est à 1250 m d'altitude environs. Il y a une résurgence près du ruisseau 650 m plus bas. Il faut rester optimistes mais on sait aussi que les différentes cavités alentours plafonnent à -150 ou 200m. Mais ces dernières sont souvent en crête alors que celle ci est située sur une falaise. On est entre des couches géologiques inclinées et peut-être sur une faille. Donc suspence...
SupprimerSuper intéressant, belle cavité ! Ca peut aussi aller vers le Poudac, comme la perte du ruisseau de Poumé située en-dessous, ça rajoute alors 100 m de dénivelé
RépondreSupprimerBravo à l'équipe inépuisable, Jean Noël a eu de bonne intuitions, ne les a pas laissés de côté et maintenant ça déroule, super! Trou super bien placé, on attends la suite avec impatience.
RépondreSupprimerPS: j'ai manifestement supprimé mon dernier commentaire, mauvaise manip... En espérant que l'on se rejoigne sur nos prochaines sortie, dans l'Arize comme le Nistos!