Mailhoucost n°6 et Cletet de las Tiabes

En ce début d’année, quelques sorties au Mailhoucost N°6 ont été effectuées.
C’est la veille pour le lendemain, qu’avec Tiphaine, nous décidons de sortir en spéléo. Ce sera le Mailhoucost N°6.
Je ne connais pas les cavités de ce côté de St Pé, et cela m’enchante.
Rendez-vous est donné au parking du sentier karstique afin de préparer les kits. Pour Tiphaine, qui n’a pas pu venir aux sorties EDSC, l’apprentissage continue, nœud en bout de corde, choix des longueurs, choix des amarrages…
Après une petite heure de marche d’approche, nous cherchons pendant une dizaine de minutes l’entrée.
Tiens, une dev visible est en place. Heu… ??? Pleins de questions m’assaillent… Et si le trou était déjà équipé ?
La corde d’entrée en place, nous prenons pied en bas du premier puits. La suite, s’offre à nous, déjà équipée.
Nous poursuivons quelques puits sur un équipement plus que vétuste. L’horaire passant également nous faisons demi-tour vers -70.
Cette cavité est très jolie et un bon courant d’air la parcourt. Quelques jours plus tard j’y retourne seul afin de déséquiper et de faire la fiche d’équipement.
Lors de cette descente, je tombe sur un gros kit bien rempli. Je remonte toutes ces vieilleries millésimées, 1987 pour les plus anciennes. Manque de chance et surtout d’accus pour les AF je ne toucherai pas le fond.

Spaghettis sauce Mailhoucost

Le dicton jamais deux sans trois prend donc toute sa signification.

C’est ainsi qu’accompagné de Benjamin le dimanche 22 janvier, nous remontons à ce trou.
La marche d’approche est de toute beauté. Nous commençons par aller déséquiper le Clétets de las Tiabes.
Nous trouvons rapidement l’entrée. Nous accrochons la corde verdâtre en place. Le premier puits est splendide agrémenté d’une petite arche.
Nous filons sur les cordes, la perfo faisant quelques AF.
Après la désob, nous mettons en place la dernière corde et arrivons au terminus. Le courant d’air ainsi que le petit actif se perd dans une fracture.
Je me déséquipe pour forcer une belle étroiture afin de mieux observer ce fond. Quelques cris poussés afin d’entendre un hypothétique échos feront bien rire Benjamin. Malheureusement rien de probant.
Nous ressortons en déséquipant, nous ramassons également seau, pied de biche, massette, burin, gants, petite boite de pâté pleine de 2013…
La fiche d’équipement réalisée, cela fera une très jolie classique pour apprendre à équiper.
Quelques instants plus tard, nous nous retrouvons au Mailhoucost N°6.
Nous plaçons enfin la dernière corde pour accéder au terminus. Sans trop de matos, une dev kit éjectable est inventée sur le coup, permettant d’éviter un petit frottement.

 A l’entrée du méandre terminal, je trouve quelques restes de l’ancienne désob. Une bite à carbure ainsi qu’une bouteille, contenant un précieux liquide, sont entreposées là.
Me doutant fortement de ce qu’elle contient, je m’empresse de la faire sentir à Benjamin. Croyant au bizutage, il hésite. Loin de moi cette idée, c’est pour la culture spéléo que je lui fais sentir cette bouteille. Il sent… Étonné, ce n’est pas de l’urine, mais bel et bien de l’essence ! Et oui, à l’époque on désobait au perfo thermique. Il est récent le temps des perfos au lithium.

Puis nous allons jeter un coup d’œil au terminus. Quelques cris, faisant toujours sourire Benjamin ; font, cette fois ci, mouche. Un franc écho est entendu derrière l’étroiture. Le courant d’air est présent, il serait intéressant de reprendre cette désob.
Nous ressortons tout en notant la fiche d’équipement. 

Thomas