Retour au Montcaup

Le cœur gros après avoir rendu un dernier hommage à Gus, nous sommes allés avec Valérie et Dam’s au fameux Mont Caup. Cette grotte même où nous avions scellé une profonde et forte amitié avec Gus. Il faut dire que pour une de nos premières sorties ensemble celle-ci fut mythique. Entre le passage de nœud dans le P167, et la désob au fond où Gus me disait qu’elle ne servirait pas à grand-chose mais qu’il était très content d’être ici, nous avions passé une très agréable journée. Et si nous nous étions arrêtés sur un siphon à un peu plus de -300, il restait un peu de première à réaliser dans les différentes lucarnes. 

Les puits Noirpotant ont été découverts par Damien. Ce dernier, lors d’une aventure solitaire, avait également atteint une autre lucarne. Petite escalade et ressaut non descendu. Voici donc l’objectif de l’après-midi.
En arrivant au parking, nous croisons un garde de l’ONF, fort sympathique avec qui nous blaguons un peu. Ne connaissant pas l’entrée de la cavité il se joint avec nous 30 mètres en contrebas du parking afin de la voir. 

Dans le P.167

 Nous le laissons et partons vers l’objectif du jour. Je remplace une corde en fixe. Puis nous voilà dans le grand puits. Damien file vers l’objectif. Nous avons une autre corde. Il remplace l’équipement pour atteindre la lucarne. Quand tout est mis en place nous pouvons enfin tous les trois nous retrouver.
Nous enjambons un petit puits et arrivons à l’escalade. Val s’y colle, à l’aide d’une petite courte échelle, elle négocie facilement le pas de départ. En haut nous lui envoyons une corde qui nous facilite grandement la tâche. Bon nous voici au terminus, le ressaut a l’air d’être un peu plus grand qu’un simple R2. On réfléchit la roche est pourrie, nous avons un AN NF (amarrage naturel non fiable). Je descends doucement dessus et le casse, entraînant malgré moi Damien. Val veille au grain et récupère tout le monde. 2 gougeons plus tard nous reprenons la descente de ce R2 qui après un petit palier se transforme en R10, voir en R40 vu le nombre d’impacts entendus en lançant des cailloux. Nous n’avons malheureusement pas assez de corde. Il s’agit en fait d’une grande fracture profonde voir très profonde alors que nous espérions une galerie fossile. Il n’y a pas d’air comme dans la majorité du trou.
Nous laissons l’équipement en place pour la prochaine fois terminer explo et topo. En remontant nous réfléchissons aux différentes possibilités de brochages afin de pouvoir rendre accessible cette cavité au plus grand nombre.
Malgré la tristesse de la journée nous avons passé une belle sortie ; à laquelle, c’est sûr, Gus aurait eu plaisir à être des nôtres.



CR Thomas

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