L'odeur du Griffon

 Dimanche 13 juillet 2025

Pas certain que l'odeur d'un griffon soit la plus agréable, surtout pas temps de pluie, mais voilà, le notre fait figure d'exception et commence à sentir vraiment bon....

L'histoire débute toujours de la même façon avec un rendez-vous à la carrière sous un plafond désespérément bas. L'équipe est un peu toujours la même également, Thibault, Pascal, Johan, qui a très vite pris goût à nos fastidieuses virées et moi. Après une heure de montée nous parvenons à l'entrée, trempés de sueur. Le gouffre aspire (ça on le dit à chaque fois) et au bas des premiers petits puits nous nous scindons en 2 équipes. Les uns filent au fond pour réequiper le dernier puits et régler son compte à la lucarne qui nous empêche d'aller voir la suite. Les autres s'attaquent à la topo. 

Au fond, la désobstruction donne du fil à retordre à Pascal et Thibault car la roche est particulièrement coriace. Une mèche y perdra la tête. Mais l'avantage est que les pailles y sont nettement plus efficaces. Il nous faudra quand même mener un second assaut pour obtenir une lucarne format Velux XXL. 

Ouverture de la lucarne

Nous l'avons déjà dit, mais cela a toujours son importance, ici le courant d'air aspirant est fort comme nul part ailleurs dans le trou. Le puits n'est pas très profond (15 m) mais la morphologie change car nous quittons la fracture le long de laquelle se développe la première partie du gouffre. Un énorme bloc coincé dans le conduit est contourné avec soin. Au bas nous nous retrouvons dans un beau méandre avec amont et aval. 

Le méandre au bas du P.15

 

Progression vers l'aval

L'amont devient rapidement impénétrable mais amène un filet d'eau qui doit être plus important en période pluvieuse. Un bon courant d'air en sort et vient s'ajouter à celui provenant de l'entrée. Il pourrait provenir du PH 35 tout proche. Tout ce petit monde, air et eau, se poursuit vers l'aval dans un beau méandre sculpté par l'eau. Vingt mètres plus loin, les proportions se resserrent ponctuellement avant un élargissement important. Thibault parvient à se glisser  entre les parois couvertes d'une fine pellicule de mondmilch qui les rendent particulièrement glissante. D'ailleurs ma tentative pour suivre Thibault se solde par un superbe gadin dans le méandre, façon suppositoire. Laissons faire les jeunes, c'est plus sage. Quelques minutes plus tard, il revient après avoir parcouru un joli conduit descendant jusqu'à un puits qu'il faudrait équiper. 

La suite vue par le téléphone de Thibault

Cette fois-ci le griffon commence à sentir bon. Nous remontons en terminant la topo et en peaufinant l'équipement, notamment dans la remontée de la grande cheminée. Un gros bloc menaçant est également "neutralisé". Le contrat est rempli, vivement la suite.

 

Thibault, Johan et Patrick