L'air retrouvé du Griffon

Samedi 05 juillet 2025

La météo annoncée était incertaine mais l'orage prévu a eu lieu 3 bonnes heures avant notre rendez-vous. Finalement nous montons sous un ciel voilé par des résidus de nuages (Johan, Thibault, Pascal, Patrick). Le sentier est toujours aussi raide au milieu d'une végétation de plus en plus tropicale. 

Notre dernière sortie nous avait laissé un goût amer car nous avions perdu le fort courant d'air aspirant de la zone d'entrée. Au point bas celui-ci était soufflant dans des diverticules sans suite. Aujourd'hui les conditions climatiques sont optimales et l'air chaud qui entre dans la cavité a asséché les parois et même les éboulis de la désobstruction vers -12 m. Avec Thibault nous partons devant pour voir si le courant d'air qui s'enfile dans un boyau latéral juste après la désobstruction, correspond à celui qu'on retrouve dans la grande cheminée. C'est effectivement le cas et cela limite nos recherches dans le secteur de cette grande cheminée. Par un conduit parallèle, nous refaisons l'escalade facile qui nous amène sur un balcon qui domine ce gros puits qui semble détenir la clef de notre problème. D'ici, c'est incontestable, l'air vient du bas et semble monter vers le haut de la cheminée. Au-dessus de nos têtes, la perspective n'est pas fameuse car nous distinguons un amas de gros blocs qui semblent tenir par l'opération du saint esprit. Il y a toutefois un départ à mi hauteur qui semble plus sain. Nous sortons notre jeu de pulses et nous réalisons l'escalade assez facilement. Le conduit est bien bouché et sans air. Par contre, nous nous rapprochons un peu plus de la trémie et nous pouvons constater qu'un courant d'air frais et soufflant en sort. Donc il devient évident qu'il faut rechercher plus bas, sur la paroi opposée où nous distinguons des ouvertures dans l'axe de la fracture. 

Descente dans la grande cheminée après avoir vu les plafonds.

Nous réequipons le puits que nous avions déjà descendu la fois précédente et, à partir d'un confortable palier, nous refaisons les escalades pour atteindre les petites ouvertures. En brûlant des morceaux de l'emballage en carton de la salade de Pascal nous obtenons un bon traceur et cela nous permet de constater que l'air part dans cette fracture. 

Le petit départ donnant accès à la suite.

Nous essayons de le suivre dans une diaclase étroite que nous avions visitée la fois précédente et là, nous constatons qu'une bonne partie de l'air disparaît dans la fracture. Après avoir dégagé quelques blocs, nous ouvrons un puits en diaclase de 6 à 7 m qui semble un peu plus large au fond. Le courant d'air devient alors plus net. Après avoir élargi la tête du puits, Thibault part en reconnaissance. 

Le puits en diaclase menant à notre terminus.

Au bas, un resserrement très ponctuel empêche d’accéder à un vaste puits d'une vingtaine de mètres de profondeur. Un bon courant d'air s'engouffre dans la lucarne dans laquelle nous glissons notre tête chacun à notre tour. Cela semble se poursuivre plus loin. L'objectif est atteint et on peut y croire.

La suite derrière la lucarne.

Avant de ressortir nous aménageons quelques passages étroits. Le Griffon n'est pas terminé et rendez-vous la semaine prochaine. 

Thibault et Patrick 


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