Seul à Boucharo

Ce vendredi 27 septembre, j’ai une journée à perdre à Luz et décide au dernier moment de profiter de ce beau soleil automnal à Gavarnie.

Finalement ce sera le col des Tentes puis le col de Boucharo à quelques 2287 m.

L’air est vif et le vent bien frais. Le soleil, trompeur, est au zénith. Mais la vue est magnifique et je me dis qu’il vaut mieux être seul ici que cinq acètes…

A gauche c’est le lapiaz et les gouffres fouillés il y a quelques semaines. J’irai donc tout droit vers d’autres objectifs. Une vilaine corniche, un sentier douteux et me voilà deux heures plus tard au fond d’un cirque glacé et semblant bouché. Mais l’âpre sentier continu et monte jusqu’à un micro passage, un « pas de Roland » miniature.

Derrière, une vallée éblouissante à perte de vue. En contrebas des parois et des taches sombres mystérieuses. Je descends, regrettant de ne pas être chèvre de montagne et découvre de misérable abri sous roche.

Quelques fissures libèrent de jolies douches et ici et là, quelques stalactites de glace me rappellent que ça ne rigole pas la nuit en ce moment.

Un peu plus loin, une large fissure inaccessible, pleine de trous de gruyère me questionne un moment mais il est déjà 15h00 et il y a de la marche.

Retour délicat, je galère à retrouver parmi les crêtes acérées, le passage du petit Roland, regrettant à cet instant de n’avoir pas l’insolence numérique d’Alain M et de son GPS traceur… 


Enfin sur la bonne piste avec Boucharo en ligne de mire.


Et stupeur, à 30 minutes du col, je découvre en contrebas sur ma gauche une grosse dépression invisible à l’aller.

En me rapprochant, ce sont en fait deux immenses gouffres puis 3 ou 4 autres plus petits mais non moins profonds.

Aucune descente possible sans cordes, sans copains et sans courage. Je prends des clichés et regagne ma voiture avec mon butin.

Fin de l’aventure… pour cette fois ci.



Pascal


NDLR : pour les 2 gouffres il s’agit de la  Grallera de Bujaruelo repérés le 27 aout.



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