Congrès Aliénor en Dordogne

Vendredi 30 septembre 2024,

Départ début d’après-midi pour le congrès Aliénor qui se tient cette année Aux Eyzies, en Dordogne. C’est donc dans « la capitale mondiale » de la préhistoire que j’installe ma tente vendredi soir, non sans une météo capricieuse. L’objectif de ce weekend n’est pas tant d’aller s’émerveiller devant les traces rupestres, mais plutôt de revoir les amis poitevins et de profiter des cavités ouvertes pour l’occasion.

  • Le Trou du Vent, Bouzic

Nous décidons de commencer par le trou du vent, même si l’idée de nous submerger au passage d’une voute mouillante nous effraie un peu. A l’entrée de la cavité, nous donnons nos noms au gardien et descendons le P11, doublé pour l’occasion. En bas, nous laissons nos baudriers et commençons notre progression. Nous débutons par les parties sèches, donc direction le réseau inférieur et la galerie nord. Nous nous arrêtons pour prendre quelques poses et poursuivons notre chemin. Autre pause, cette fois-ci à un carrefour ou une table en pierre se dresse devant nous pour un petit encas avant de nous jeter à l’eau. Devant la voute, nous laissons la priorité à un groupe qui en ressort. Certes les cris ne nous mettent pas en confiance, mais les dires nous encouragent à découvrir ce qui se cache derrière.


Finalement l’eau n’est pas si froide, nous nous mouillons jusqu’au cou et traversons, avec l’impression d’arriver dans un monde parallèle. Derrière la voute, une chute d’eau fait un bruit à ne pas nous entendre parler. Nous remontons la rivière sur une centaine de mètres et arrivons aux niveaux des deux siphons. La rivière vaut vraiment le détour et nous ne regrettons pas de nous être jetés à l’eau.

 

C’est donc mouillés que nous ressortons du Trou du Vent. Et pour certains, les bottes se sont « malencontreusement » vidées lors de la remontée du P11.

  • Tamniès

Même jour, et cette fois-ci direction Tamniès avec Vincent et Jean-Luc. Il s’agit d’une petite cavité, avec quelques centaines de mètres de développement. La combi est mouillée, mais ce n’est pas bien grave, elle nous rafraichira plus tard. Nous ne perdons pas de temps et nous nous faufilons vers l’actif. Jean-Luc ayant déjà fait cette cavité la veille, nous retrouvons facilement le passage en hauteur pour rejoindre le méandre. Nous grillons la priorité au groupe devant nous et nous galopons dans le méandre tortueux. Nous prenons le temps d’admirer les excentriques qui jonchent une partie du plafond, puis nous arrivons rapidement au terminus. En moins de trente minutes, l’aller-retour est fait, et nous serons à l’heure pour l’apéro !

  • Apéro au musée et soirée périgordine

C’est sur la terrasse du musée national de la préhistoire que l’apéro est servi. La météo est au rendez-vous et le panorama sur la Vézère est grandiose. L’ambiance y est chaleureuse et les échanges vont bon train. La soirée se poursuit plus bas dans le village autour d’un repas périgordin, puis autour de quelques bières à se raconter nos aventures et anecdotes de spéléo.

 

  • Grotte de la Meyssandie, Rouffignac

Dimanche matin, je me dirige à Rouffignac pour explorer la Grotte de Meyssandie. La combi et la sous-combi sont toujours humides, et j’en fait abstraction tant les températures sont agréables. Il s’agit d’une cavité de plus d’un kilomètre de développement avec la possibilité de faire une traversée, mais un passage submergé me forcera à faire demi-tour. Bien que très, très boueuse, la progression se fait en partie dans un labyrinthe de concrétions.

Après une succession de petits ressauts et de quelques passages étroits dans l’argile humide, j’arrive dans des volumes plus importants. A droite et à gauche on aperçoit la rivière souterraine qui laisse imaginer quelques passages aquatiques. C’est donc alourdi d’argile, et après une bonne heure passée sous terre que je ressors de la cavité. Il y aura une bonne séance de nettoyage à venir !


  • Fin de congrès
Avant de reprendre la route, je partage le repas du midi en bonne compagnie avec Jean Marc de la librairie spéléo, et nous sommes rejoints par Marie-Christine et Papou. J’écoute alors avec une oreille attentive les anecdotes et les souvenirs partagés pendant ce repas.


Merci aux Périgordins pour l’organisation de ce congrès qui fut une belle réussite et qui m’a permis de découvrir la Dordogne et ses typicités, ainsi que de faire de belles rencontres. Le rendez-vous est pris pour revenir l’année prochaine, aux Eyzies toujours, pour le congrès de la fédé.

Thibault

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