Tchao la Litte !

Dimanche 16 mars 2025

Ce matin, les Pyrénées sont recouvertes d'une couche de neige fraîche sublimée par un soleil à peine voilé. Ce paysage de carte postale nous inviterait presque à abandonner notre projet souterrain pour une prospection à la recherche de souffleurs. Mais bon, il y a ce courant d'air du Pé de la Litte qui nous taraude l'esprit depuis une semaine. Comme d'habitude nous nous retrouvons à Arthez d'Asson avec Thibaut et Pascal. C'est presque de la routine. Le trou aspire bien, les cordes sont sèches, le boyau est bien gras et le petit toboggan terminale suinte pas mal. 

Le toboggan incliné à 40 ° juste après le P.8

Sans trainer, nous attaquons les travaux dans le méandre terminal. La voûte résiste et nous dégageons des veines d'argile liquide qui dégueulent littéralement de la paroi. Un vrai plaisir. L'objectif est d'atteindre un boyau supérieur où s'engouffre le courant d'air. 

Thibaut perce au plafond. La voûte résiste et l'air lui envoie la poussière dans la figure.
C'est super !

Visiblement le boyau entrevu la fois dernière revient en arrière, mais en progressant un peu en hauteur nous nous apercevons que l'air part de l'autre côté dans un petit conduit rempli de blocs. La suite est là mais nous nous retrouvons en fait au-dessus de la trémie qui nous avait bloqués la fois précédente. Nous parvenons quand même à nous glisser entre les blocs scellés par la calcite, juste assez pour s'apercevoir que la suite est à l'identique : un tas de blocs. L'air quant à lui remonte dans le haut de la trémie, vers la surface ou vers une suite que nous ne connaitrons sans doute jamais. C'est très décevant car ici il est vraiment fort. Tant pis, c'est comme ça et ce ne sera pas le dernier but que nous encaisserons.

Pause casse-croûte. Pascal sort de son kit le sac de victuailles
qu'il a rempli le matin même à Lidl. La prochaine fois, c'est sûr, il viendra
directement avec le caddie du magasin.

Nous déséquipons le trou et sortons sous un crachin glacial qui ne parviendra même pas à décrasser Pascal qui est couvert de boue, du haut du casque jusqu'à la semelle de ses bottes. Nous c'est guère mieux, mais nous avons quelques astuces pour que cela soit moins visible....

Le petit carrefour à (-45 m)

Patrick

Commentaires

  1. Cela restera une belle histoire avec une très jolie désob au bas du premier puits, comme on les aime, malgré la boue. Tout était présent pour faire une grande cavité remontante, on en rêvait ! Le rêve, le rêve, ce sera pour une prochaine fois. Encore bravo à toute l'équipe. Alain M

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  2. Belle aventure, j'ai bien suivi tous les rebondissements... Une prochaine fois, ça le fera c'est sûr ! Peut-être aux visiteurs ou pourquoi pas au PH12, laissons toujours une part de rêve ! Bravo encore

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