Cavités papoues dans l'archipel de Raja Ampat (Indonésie)

Pour échapper aux rigueurs de ce début d'année, nous sommes partis durant un mois en Indonésie pour un périple en kayak dans le sud de l'archipel de Raja Ampat (Misool, Papouasie) puis sur les îles de Sulawesi et des Molluques pour aller voir de plus prés quelques volcans en activité. Notre équipe étant constituée majoritairement de spéléos, français et espagnols, nous avons pressés nos guides pour aller voir quelques cavités dans ce karst à pitons tout à fait particulier. Finalement, nous avons pu visiter 4 grottes tunnels plus ou moins vastes avec, pour certaines, des peintures rupestres. L'une d'elle a été parcourue entièrement en kayak de mer ce qui n'est pas commun.

Le voyage pour arriver Misool n'est pas vraiment de tout repos avec une succession de vols (environ 30 h) jusqu'à Sorong (ouest de la Papouasie) puis une nuit en bateau pour arriver à Yellu, un petit bourg posé sur pilotis et adossé à une île d'un kilomètre de diamètre tout au plus. Notre périple kayak a débuté un peu plus loin après un ultime transport en bateau. 

L'archipel de Misool

Essentiellement calcaire, ce labyrinthe d'îles fait penser aux karst à pitons chinois de la région de Guillin mais ici, chaque piton est un îlot. Il y en a des milliers... Les cavités que nous avons pu visiter, traversent certains d'entre eux, parfois à des niveaux étagés. Ce sont des karsts à pinacles, anciens, sculptés par l'érosion qui a parfois "tronçonnée" des conduits souterrains qui offrent des traversées successives assez remarquables.

La première cavité que nous avons visitée s'ouvrait une dizaine de mètres au-dessus du niveau de la mer. Vu l'abondance de guano à certains endroits, elle doit ou devait être occupée  par de nombreuses chauves-souris. Ce n'était pas le cas lors de notre venue et il n'est pas impossible que cette absence soit due aux chasseurs papous qui semblent apprécier leur consommation. Nous avons d'ailleurs pu le vérifier plus tard sur le marché d'une petite bourgade de Sulawesi.

Accès à la première grotte
 

 

A défaut de chauves souris...

 

Cela pourrait expliquer l'absence de chauves-souris dans certaines grottes...

Non loin de cette cavité notre guide nous indique de belles peintures rupestres dans un abri sous-roche situé au raz de l'eau.


 

Les jours suivants nous aurons l'occasion de visiter d'autres cavités au détour de notre navigation. Deux d'entre elles semblent appartenir à un même ensemble segmenté en plusieurs grottes-tunnels, elles même percées par de gros gouffres en lien avec la surface.

 
Traversée en kayak d'une grotte de plusieurs centaines de mètres de développement.
 
Racines venant directement de la surface par un puits d'une trentaine de mètres de hauteur.
 
Dans cet enchevêtrement de grottes et de gouffres à peine effleuré durant ce voyage, il est assez difficile d'évaluer le potentiel d'exploration. Il est sans doute important et probablement riche en vestiges anciens, mais les accès sont compliqués et la progression dans ces pinacles envahis par la jungle est délicate. En tout cas cela donne envie.
 
Du calcaire sous toutes ses formes... 

 

 
... et toutes ses couleurs.

Après 15 jours de déambulations dans ce labyrinthe magique, alternant kayak, snorkeling et randonnées nous sommes allés voir de plus prés quelques volcans actifs. Impressionnant, mais ça, c'est une autre histoire...

Bivouac sous le volcan Dukono en éruption sous des pluies de cendres
et le bruit incessant des explosions et des blocs propulsés
à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
 

  Patrick

 

 

Commentaires

  1. Merci pour ce très joli récit qui nous permet un peu de rêver à ce qui se trouve "ailleurs". Alain

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  2. Wahou ! Vous avez du vous régaler !!!!

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  3. À quand un voyage club?
    Kat

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  4. À quand un voyage club?
    Kat

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