Et la première première de l'année !

Jeudi 4 janvier 2024

L'arrêt sur puits lors de la dernière sortie au Michel nous titillait tous et la trêve des confiseurs étant derrière nous, il nous fallait repasser aux choses sérieuses. Les vacances scolaires n'étant pas terminées c'était aussi l'occasion de mobiliser tous les forces disponibles pour passer un bon moment ensemble dans cette première première de l'année. Nous nous retrouvons donc à 7 au parking d'Arthez d'Asson (Tiphaine, Jean et Pierre, Thomas F., Pascal, Jean-Noël et Patrick). La météo est clémente et la montée est d'autant plus tranquille que notre itinéraire s'affine à chaque virée. Arrivés sur place, nous nous répartissons le matériel en discutant sur le bien fondé d'avoir prévu une corde de 80 pour le puits sondé à 15 m. Il y a les optimistes qui pensent que cela ne suffira pas et les pessimistes qui expriment quelques réserves bien vite effacées par l'enthousiasme général. 

Dans le P.40 vers -100 m

Au cours de la progression nous en profitons pour ajouter quelques amarrages et une petite main courante au sommet du P.40. La descente de ce dernier se fait au son des exclamations de Pascal qui, découvrant les grands volumes, hurle des Hoo ! des Haa ! à tout va. Ambiance.

Le dernier tronçon du P.40

Arrivés au fameux P.15 nous équipons une courte main courante pour éviter la cascade. Quinze mètres plus bas, nous atterrissons sur un gros bloc calcifié et arrosé par les embruns. Cela continue en-dessous mais la suite la plus intéressante se cache derrière une grande lame de roche que l'on contourne par une ouverture couverte de calcite. 

Équipement du P.15

Nouveau puits. Celui-ci se développe dans une fracture subverticale coupée par quelques paliers. Le ruisseau s'écoule loin de la ligne de descente. Le puits mesure 22 m et au fond la fracture, beaucoup plus large, se poursuit en petits ressauts. 

A -170 m, la fracture s'élargit nettement.

Toute l'équipe se retrouve dans une petite salle, mais il commence à y avoir des signes qui ne trompent pas. Devant, Thiphaine et Thomas nous signalent qu'il y a sur les parois quelques petits débris de végétaux pris dans l'argile. Effectivement, c'est beaucoup plus gras et on pourrait supposer qu'il y a occasionnellement des mises en charge. En attendant, il faut un peu chercher la suite car la fracture est devenue nettement plus étroite, masquée en partie par un gros éboulis glaiseux. 

La petite salle terminale, juste avant la diaclase étroite et le siphon.

Chacun fouille dans son coin, Thomas dans un petit ressaut aux parois glissantes, Jean-Noël et Pascal s'attaquent, massette en main, à des ouvertures entre les blocs, quant à Pierre, il s'est faufilé dans les quelques interstices pénétrables au niveau du ruisseau. Finalement tous ces passages convergent vers l'aval de l'actif qui s'écoule dans une diaclase étroite et sans air et qui finit par buter sur un siphon. C'en est terminé du puits Michel ! 

L'accès à la diaclase et au siphon

 
-193 m, le siphon terminal.

Cela fait partie du jeu et nous en acceptons les règles. Du coup la morosité n'est pas de mise pour partager un bon casse-croûte avant de remonter. Il ne reste plus qu'à déséquiper et boucler la topo. Tout s'enchaîne bien et nous pouvons même déséquiper l'escalade de l'amont. Vers 17 h nous sommes tous dehors, il commence à faire nuit et la descente se fera à la frontale. Encore une bien belle et sympathique journée.

Topo

et déséquipement...

Et la suite ?

Un premier report topo indique que le gouffre descend à -193 m et développe un peu plus de 400 m.
L'origine du ruisseau qui s'écoule en amont serait intéressante à trouver vu le net courant d'air qui en provient. Mais le plus intéressant serait de savoir où il ressort dans la vallée. Une coloration, dont la mise en œuvre serait assez simple, est à programmer. Le Michel a donc encore des choses à nous apprendre.

L'émergence sous le hameau de Tort à Arthez d'Asson,
une possible résurgence du Michel.
   

Jean, Patrick et Thomas



Commentaires

  1. Beau CR , complet et bien illustré . Bravo .

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  2. Encore une belle exploration avec des rêves que la spéléo peut permettre. Bravo à toute l'équipe. Il y a encore de la prospection sur cette zone, c'est pas fini.

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  3. On s'est régalé dans les Basses en découvrant un nouveau drain souterrain !

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