Rencontre sur le thème de la topographie

Représenter le terrain de jeux d'une activité n'est pas une exclusivité de la spéléologie. A l'instar de l'escalade ou de la randonnée avec leurs multiples topoguides et cartes, ou d'activités moins sportives comme l'archéologie, la topographie du terrain où nous évoluons occupe une place incontournable. Ainsi, il paraît désormais assez inconcevable d'évoquer une cavité, de la décrire, sans présenter sa topographie. Mais si tout le monde s'accorde sur ce point, il n'en est pas de même pour la forme et le contenu de cette représentation. Si on se réfère au petit Larousse, cela ne nous aide pas beaucoup :

"Topographie : Technique de représentation sur un plan des formes du terrain, avec les détails des éléments naturels ou artificiels qu'il porte"

Pas de problème pour la technique, c'est carré et les évolutions technologiques ont placé cet aspect au premier plan. Par contre, cela se complique nettement lorsqu'on aborde les formes et le choix des détails.

C'est donc avec l'objectif d'y voir plus clair, d'échanger et de partager nos expériences et notre vision du sujet que nous nous sommes réunis dans la Barousse (Gîte de Laventignan) ce weekend du 19-20 mars dernier. Parmi le petit groupe de 6 personnes, certains se frottent pour la première fois à la topographie et leur apprentissage donne l'occasion aux autres de comparer leurs pratiques et de tester de nouveaux matériels. 

Parmi ceux-ci, il y a bien sûr le DistoX2 qui facilite grandement la topographie en offrant une précision accrue doublée d'un confort inégalable pour celui qui effectue les relevés, topodroid, l'application mobile qui permet de récupérer les données du Disto et de tracer le cheminement etc. On évoquera aussi le Lidar qui pointe son nez sur les dernières génération d'I Phone pour effectuer des représentations 3D. Bref, nous n'échapperons pas à cette surenchère technologique qui a parfois tendance à nous éloigner d'une partie importante de notre mission. En effet, mesurer une cavité ne peut suffire à la représenter. Et c'est là que tout se complique car il faut abandonner sa posture rigoureuse de géomètre pour adopter celle d'un naturaliste qui prend le temps d'observer, de dessiner ce qu'il voit, de repérer les détails morphologiques, et les curiosités de toute nature. On en revient alors aux véritables objectifs de la topographie souterraine. Est-il plus important de connaître la hauteur du plafond au centimètre prés, ou de représenter sa forme qui révèle un beau méandre de voûte ? 

Mesure de la hauteur du porche d'entrée

Ainsi, la topographie offre une part importante de subjectivité et c'est elle qui donne du grain à moudre pour ce genre de rencontre.

Ainsi, samedi dernier, après avoir fait un petit tour d'horizon des techniques et des objectifs de la topo, nous sommes donc allés mettre tout ça en pratique dans la grotte de Troubat. 

Relevés dans la belle galerie d'entrée.

Nous terminons cette visite studieuse vers 18 h mais il a fallu presque arracher le carnet des mains de Gus qui ne voulait plus s'arrêter. A peine rentrés au gîte chacun plonge sur les ordis pour reporter les données oubliant presque l'apéro qui ne sera servi que vers 21 h. Le lendemain, le travail de report s'est poursuivi jusqu'à la production d'une topo finalisée. 

Sylvain à l'oeuvre

En deux journées tout n'a pas été vu mais nous avons déjà posé les bases d'une prochaine rencontre une fois que chacun aura pu effectuer d'autres relevés dans son coin. Encore de bien belles journées d'échanges en perspective...


 

(Participants : Gustave, Jean-Noël, Damien, Sylvain (32), François (64) et Patrick)

 Patrick

 

 


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