Gouffre du Python : Partie 2
Samedi 21 juin 2025,
Cette fois, c’est la bonne : nous partons équiper le
gouffre du Python ! Après un ultime portage jeudi, la grande majorité des
cordes est désormais à l’entrée du trou.
Nous nous retrouvons avec Kat et Jean-Noël à 7 h à la
carrière d’Asson. Bruno nous rejoindra plus tard dans la matinée. Nous nous
chargeons avec le reste des cordes et les amarrages nécessaires, puis nous
partons. Cette fois, la marche commence à partir du haut de la carrière. Nous
montons, en direction du gouffre à un rythme modéré et atteignons notre
objectif avant 9 h. Nous répartissons les cordes dans le bon ordre, en suivant
la fiche d’équipement. Certaines longueurs ne correspondent pas, et il faudra
composer avec plusieurs cordes qui, additionnées, ne font pas la somme
escomptée. On va devoir faire preuve d’économie sur les nœuds ! Nous terminons
de préparer le matériel quand Bruno nous rejoint. Le temps qu’il s’équipe, nous
nous mettons au frais sous terre, et oui le soleil chauffe déjà bien.
Jean-Noël reprend l’équipement là où je m’étais arrêté
dimanche dernier. L’accès à ce premier puits n’est pas simple : une main
courante acrobatique au-dessus du vide nous mène finalement à la tête du puits.
Pour la suite, les points d’amarrage ne sont pas faciles à trouver, mais à
deux, on finit par s’en sortir et les obstacles s’enchaînent. Je reprends
ensuite l’équipement, toujours avec la même difficulté à distinguer les spits.
Je poursuis et déroule une C26… qui ne touche pas le fond. Il manque quelques
mètres. Je remonte et rallonge la corde en la raboutant à l’extrémité de la
précédente, plusieurs mètres en dessous du dernier fractionnement. Deuxième
essai : toujours trop court… Je remonte encore, la remplace par une C30 et je
redescends. Confiant, je ne prends même pas la peine de vérifier. Finalement,
je devrai faire un passage de nœud à 2 m de la margelle. Quand ça ne veut pas…Finalement,
les copains remplaceront la C30 par une C50, et nous poursuivons.
C’est à présent Bruno qui prend le relais pour l’équipement. La suite n’est toujours pas évidente. On contourne une lame par la gauche pour l’éviter. Il ajoute une déviation à mi-parcours. En bas, il retrouve les spits et les goujons. Encore quelques AF, et nous voici au prochain obstacle.
Face à nous, trois passages. La fiche d’équipement indique
deux spits et une déviation. On trouve bien deux spits, et nous installons
notre corde. Pour la suite, on tente d’abord un passage bas : sans succès. Un
second, sur notre gauche, où je prends le temps de bien purger, mais là encore
rien d’évident, et aucun amarrage... Finalement, on aperçoit deux goujons au
niveau du passage haut. Derrière, se cachent deux nouveaux spits ! Ça ne colle
pas à la fiche, mais ça fera l’affaire pour descendre.
La suite jusqu’à la grande salle est évidente. Bruno
s’engage dans le dernier puits avec une corde trop courte. Un dernier passage
de nœud lui permet de descendre. Je lui emboîte le pas et arrive à mon tour,
par le plafond, dans cette salle immense. En haut, Kat et Jean-Noël remplacent
les cordes raboutées par une C50 jusqu’alors inutilisée. Finalement, nous
ressortirons avec près de 90 m de corde et une bonne poignée d’amarrages.
Moi qui pensais être à court…
En bas, nous arpentons les pentes du cône d’éboulis et
cheminons entre les blocs. Au fond, nous découvrons une faille cristallisée et
admirons une zone au plafond couverte d’excentriques. Nous nous posons au pied
de la corde le temps de boire un thé, puis nous remontons tour à tour ce filin
tombé du plafond.
Dehors, nous retrouvons un air chaud et étouffant. Il est
près de 21 h quand nous arrivons aux voitures. La soirée se termine à Nay, où
nous retrouvons Sandrine et Patrick à la fête de la musique. C’est finalement
autour d’un couscous, sur la place du village, que s’achève pour nous
l’aventure Python.
Un grand merci aux équipiers du jour !
Nous laissons maintenant la place à l’équipe photo…
Thibault
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