De l'affluence au Barragué

Déjà 6 mois depuis la dernière sortie où Marc avait laissé un bout d'épaule dans une étroiture !
On avait pourtant essayé à plusieurs reprises de réunir le trio avec Jean-Luc pour continuer d'aller plus loin dans la cavité spéciale crevettes, sans succès. La dernière fois qu'on s'est réunis tous les trois, un souffle de flemme avait transformé une sortie motivante en dîner tranquille (toujours sympa, certes). Comme quoi, le dernier titre du CR de Marc "on ne nous y reprendra pas de sitôt !" était prémonitoire..
Bref, 6 mois, c'est beaucoup, mais ça y est, un presque miracle est arrivé (presque, car Jean-Luc n'est pas là, donc nous l'attendrons pour aller se tremper dans les étroitures), et Marc et moi nous retrouvons pour nous remettre dans le bain de la spéléo.


Nous choisissons une cavité qui remplit plusieurs conditions :
- une petite marche d'approche sympa, histoire de profiter d'une fait qu'on se retrouve pour une fois en journée
- plutôt mignonne et variée, avec des jolies salles
- sans puits de 60 mètres (c'est une reprise oh, et j'ai posé un véto sur le Couhy)
- bonus : avec de la boue, car la boue, c'est génial !
Et nous voici donc en route pour le Gouffre Thierry Barragué, sur les hauteurs du charmant village d'Omex.


On se retrouve en début d'après midi et Marc a déjà préparé les kits, plus qu'à commencer la balade parmi les colchiques et les belles couleurs d'automne.
Marc équipe la main courante pour que je puisse équiper l'entrée, et c'est parti !
A priori pas de déviation sur le plan, donc, zou. J'attends Marc en bas qui commence à descendre et me demande "ben, elle a pas frotté la corde ?". Hum, il y avait donc une dév.. et une deuxième.. et un frac. Oups.
Marc se coltine donc la suite de l'équipement que j'avais honteusement et involontairement bâclé. Je l'attends en bas en faisant connaissance avec plusieurs grenouilles, qui semblent en bonne forme malgré leur probable chute de nombreux mètres. Marc arrive et je lui présente donc Ginette, Georgette et Huguette, qu'on remontera certainement tout à l'heure.
C'est parti pour la suite !
Marc cavale et je le suis de plus loin, me maudissant de ne pas avoir pu faire de sorties avant.
Au bout d'un toboggan, on se retrouve face à un puits qui ne correspond pas forcément à la topo. Ou bien c'est nous qui ne sommes pas du tout à l'endroit imaginé, possibilité que nous n'excluons pas.
On explore un peu les autres possibilités avant de se résoudre à équiper le puits qui ne devait pas être là, mais qui y est quand même. En bas de ce dernier, deux chemins possibles qui peuvent correspondre à un endroit sur la topo mais qui n'explique toujours pas sa présence.



D'un côté, un passage horizontal jusque dans une salle basse de plafond et avec des rochers partout, parmi lesquels on observe des gros ossements qui se cristallisent. Ce n'est probablement pas le terme scientifique, mais c'est assez incroyable et beau à observer.
Marc aperçoit sous les roches un autre bout de squelettes beaucoup plus gros et commence aussitôt à essayer de le dégager des pierres. On ne sait pas ce que c'est, mais c'est énorme ! Plus haut, on voit de loin d'autres ossements tout aussi mystérieux à nos yeux. Décidément, il y a / a eu du monde dans cette cavité !



De l'autre côté, c'est plutôt un toboggan très appréciable à la géologie variée. Des excentriques, des petits choux fleurs, des planchers de calcite et de la moquette de drapés (oui oui). On observe même des bébés-perles des cavernes (nom scientifique) toutes mignonnes.
Ne comprenant toujours pas où nous sommes, nous prenons donc une décision des plus raisonnable : faire la pause bières / apéros, en bas du fameux, pour le narguer à notre tour avant de remonter.
Et c'est parti pour le déséquipement !


Arrivés en bas du premier puits, on se lance à la recherche des grenouilles aux couleurs automnales, pas facile à repérer. On en trouve quand même 5 assez grosses, qu'on force à faire connaissances dans la même poche zip (celle des graines apéros qui est maintenant vide, tout était calculé).
C'est Marc qui aura la responsabilité de les transporter délicatement jusqu'à la sortie, pendant que je termine de déséquiper (très) doucement. Quand je sors, mes 6 compères sont là en pleine forme ( Marc + 5 grenouilles), le compte est bon. Nous libérons nos amies batraciennes avant de redescendre par un autre chemin un peu hasardeux, dans la nuit douce et étoilée de ce dernier jour d'octobre.


Un autre petit apéro avant de reprendre le chemin retour. La prochaine fois, on attend pas 6 mois !

Tiphaine

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