Sous le casque du Lhéris

Samedi 06 novembre 2021

Après la découverte du trou des Bouteilles au pic d'Asté, Jean est retourné à plusieurs reprises sur les pentes boisées de la chaîne s'étirant entre le pic d'Asté et le signal du Bassia via le Casque du Lhéris. Sur les flancs de ce dernier et à défaut de trouver des champignons, il a repéré plusieurs trous intéressants dont un qui aspirait fortement.  

Nous voici donc à trois (Jean, Sandrine et moi) sur le versant nord du Casque à essayer de trouver le meilleur accès pour arriver au trou qui s'ouvre à 1250 m d'altitude. Il fait beau mais la neige est tombée assez bas les jours précédents. Nous abandonnons rapidement l'idée de passer par la piste du col des Palomières. D'abord il y a une barrière et surtout, un chasseur sur son pied d'estale en train de tirer au-dessus de la route pour tenter de massacrer un vol de palombes. Nous fuyons l'endroit alors que quelques plumes tombent doucement sur le pare brise... 

Nous tentons alors notre chance par la piste de Banios. Les "régulateurs de la biodiversité" n'ont pas fermé la barrière et les détonations semblent bien lointaines. Du coup, cela nous rapproche du trou et il ne nous reste plus qu'une bonne centaine de mètres à monter à pied sur une piste confortable. Nous emportons tout le matériel pour un chantier en bonne et due forme : perfo et ses accessoires, masse, burin, pied de biche et Jean a emporté un énorme pic qui s'avérera bien utile, sans oublier les saucisses, le gâteau concocté par Sandrine et des châtaignes prêtes à griller. Il ne faut pas
se laisser abattre.

L'entrée avant que Jean s'énerve avec son pic monstrueux.
 
Le petit trou découvert par Jean s'ouvre au bord d'une gigantesque doline. Aujourd'hui, avec la température très basse, il souffle fort par deux orifices proches. En plus, le soleil arrive à passer juste à cet endroit. Le chantier avance vite car l'entrée semble avoir été protégée par de gros blocs calcaires faciles à déplacer notamment avec le pic monstrueux de Jean. Plus bas, il y a du vide, ce n'est pas énorme mais on distingue nettement des traces d'écoulements, du concrétionnement  et un conduit en interstrate creusé dans le pendage (env. 30°). Pour travailler convenablement il nous faut abaisser le seuil ce qui prend un peu de temps. 

Elle n'est pas belle la vie ?

Au final, nous parvenons à distinguer une suite, certes petite mais où le courant d'air est fort. Il y a encore du travail pour y voir plus clair, mais la position en bordure de doline, l'air et la morphologie du conduit sont autant de points positifs qui plaident en faveur d'une poursuite des travaux. 

Derrière ce petit œil de bœuf, on distingue nettement un élargissement.
Est-il pénétrable ?


 

Affaire à suivre donc....

Patrick



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