L'aspirateur de la Piste de Pan

Mercredi 31 mars 2021

Il fait anormalement doux ce matin et cela devrait être favorable au courant d'air qui s'engouffre dans ce trou découvert par Serge il y a 2 ans. Nous nous retrouvons à 3 au parking de Pé de Hourat (Thomas F., Sandrine et Patrick). Alain nous rejoindra un peu plus tard en VTTAE. Pour l'itinéraire de montée nous choisissons la version "bourrin" c'est à dire droit dans la pente. C'est raide, mais efficace. En 1 h nous sommes à l'entrée du trou. Alain nous rejoint peu de temps après. Pour lui aussi la montée a été bien raide mais à part quelques passages extrêmes, il n'a pas été obligé de trop pousser sa bécane. 

L'entrée a été révélée lors du creusement de la piste.  
 
 
Thomas attaque la désob sans perdre de temps et le courant d'air se met progressivement à aspirer de plus en plus fort. Après une série de seaux pour retirer la terre qui couvre le sol, nous le voyons s’afférer au plafond qui est constitué de blocs instables. Rapidement il parvient à ouvrir un espace suffisamment grand pour entrevoir la suite. L'essentiel du courant s'engouffre par là, mais à part une paroi à peu près saine, le reste n'est qu'un tas de blocs plus ou moins gros et plus ou moins stables. Les uns pendent de la voûte, les autres occupent le bas de ce qui ne ressemble pas vraiment à un conduit. Pourtant, tout au fond, à 2 m devant nous, il semble y avoir une paroi perpendiculaire au conduit d'entrée. On dit "paroi", parce-que nous aimerions bien que cette dalle lisse en soit une, mais rien ne le certifie. Et dans l'état actuel personne n'est très chaud pour aller voir de prés. Aussi, entre se faire écraser par des blocs ou multiplier les seaux de terre, nous choisissons les seaux c'est à dire en continuant de creuser vers le bas en espérant rejoindre plus loin la "paroi" et le beau conduit qu'on imagine partir sur la droite. Au sol, après la terre, nous rencontrons de gros blocs enchâssés les uns dans les autres. Mais peu à peu ça avance et en fin de journée nous sommes à 1,5 m d'un sol avec, à son extrémité, une fine diaclase où file une partie du courant d'air. Il y a encore pas mal de travail, mais là au moins, nous sommes à l'abri des chutes de pierres. 


Pressés par le couvre feu, nous arrêtons le chantier et redescendons par la piste empruntée par Alain à la montée. De son côté, il redescend sur sa monture, secoué comme un prunier dans cette piste chaotique. On voit qu'il y a du métier !

Patrick

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