Prospection à l'Estibette

 

Lundi 10 août, Jean Claude et Jean N.

La semaine dernière, en montant au Quéou, JC me parle de trous qui aspirent un bon courant d'air sous l'Estibette, il les a dénichés depuis peu.

On se met alors en recherche d'une date pour y aller ensemble. Sur le papier, la journée s'annonçait prometteuse : 4 trous, deux petits puits et deux aspirateurs !

Je ne vais pas vous mentir, les découvertes n'ont pas été à la hauteur de l'inoubliable journée que nous avons passée là-haut !

Nous sommes montés sur le flanc sud-ouest du Granquet ce qui nous a garanti l'ombre tout le long de la marche d'approche. Puis, nous avons basculé côté nord de l'Estibette. 

Nous avons fouillé la zone et bien entendu inspecté les trous trouvés par JC. En fait nous nous sommes rendu compte qu'une cinquantaine de mètres sous les trous aspirateurs, il y avait des trous souffleurs... et la zone est truffée de fissures !

Ayant des gros doutes sur le potentiel avéré de ces anfractuosités nous n'avons pas attaqué les désobstructions nécessaires pour espérer apercevoir la suite.

Nous avons par contre descendu les deux petits puits. Le premier, le puits du « poil à gratter» a nécessité 5 m de corde.

Il est stoppé par un remplissage de cailloux.

Le second, le gouffre de l'Estibette, n'a pas nécessité de corde mais uniquement de bouger quelques blocs.

C'est une rampe raide joliment formée dans un calcaire très sombre qui donne accès après deux courtes étroitures à une petite rotonde de 2 m 50 de diamètre.

Malheureusement l'ouverture se pince à sa base sans suite évidente et sans courant d'air... Le fond doit être à -10 m de la surface. 

Un peu penaud, nous décidons de rentrer en contournant l'Estibette par l'Est. La vue est somptueuse sur n'importe quel versant, ça compense largement la déception !

Nous visitons alors l'inévitable Tute de l'Ours pour nous rafraîchir un peu car le soleil cogne fort !

Au moment de casser la croûte à l'ombre d'un rocher une centaine de mètres sous la Tute, je découvre dans une série de dolines sur un replat, un trou souffleur non répertorié sur Karsteau. Mais le chantier semble colossal ! Nous rentrons en ouvrant l'œil et en cueillant quelques myrtilles !

Le soleil qui a daigné se cacher derrière les nuages nous offre un peu de répit et une descente relativement fraîche par rapport à la chaleur des jours précédents...

Jean N

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