Yerse, et s'il y en avait d'autres....

Vendredi 18, samedi 19 et dimanche 20 septembre 2015 :
Nous étions plusieurs à attendre ce créneau qui nous permettrait de retourner au fond de la perte de Yerse. La météo étant stable et tous les protagonistes des travaux précédents étant libres, nous nous sommes donc retrouvés à 4 vendredi soir dans le petit refuge de Yerse (Etienne, Jean, Sandrine et Patrick). Samedi matin, le réveil est matinal et Serge nous rejoint au lever du soleil après l'interminable montée par l'Arriusec. Nous entrons dans la perte à 8 h 30. Le niveau est assez bas et en 1 h 30 nous sommes au fond (-390 m) . Le courant d'air soufflant n'est pas encore à son maximum, mais il est suffisamment fort pour frigorifier ceux qui attendent leur tour pour aller à la "mine". La bourkanette est la bienvenue...  

 Jean, la chrysalide du Yerse...

Les travaux avancent à bon train et, après avoir descendu de quelques mètres entre de gros blocs effondrés, nous entrevoyons ce qui pourrait être un conduit légèrement remontant mais occupé par de grosses dalles effondrées. Notre dernière batterie expire vers 16 h 30, encore quelques coups de massette et nous commençons la remontée. Les derniers seront dehors vers 21 h. Il faudra bien sûr revenir car au fond, le courant d'air reste très violent et au point extrême, on devinerait presque un léger agrandissement....

La galerie juste avant le terminus de -390 m. On distingue très bien la fracture oblique
qui est sans doute la cause de tous nos problèmes...

Le lendemain, nous partons de bonne heure en direction du gouffre du Beaufort. Pendant qu'Etienne et Serge commencent les travaux, Jean et Patrick explorent un petit gouffre situé légèrement plus haut dans la combe (SC 328). C'est un puits de 5 à 6 m bouché par un imposant talus de terre et de feuilles.

 Le petit gouffre SC 328
En fin de matinée, Alain D. et le Mass nous rejoignent. Ils sont passés par le col de la Lacq. Ils arrivent au bon moment car Jean vient tout juste d'ouvrir le passage. Il commence l'équipement et rapidement nous l'entendons hurler. Visiblement c'est grand !!!! Les choses s’accélèrent et Etienne, Serge et Patrick lui emboîtent le pas. Après deux puits de 14 et 10 m, le conduit, large de plusieurs mètres plonge dans un puits beaucoup plus profond. 


Serge au sommet du P.40. 
Une grosse coulée stalagmitique se déverse dans ce dernier.
C'est au tour de Serge d'équiper et après deux fractionnements il parvient au bas de cette belle verticale de 40 m. Nous n'avons plus de corde, mais la suite est évidente et nous allons tous jeter notre pierre dans le puits suivant, profond d'une trentaine de mètres.


 A - 74 m le gouffre se poursuit par un grand méandre qui plonge
dans un nouveau puits estimé à 25 ou 30 m.

Nous remontons en faisant la topo. Dehors, les Alains attendent les nouvelles du fond et Sandrine, qui n'avait pas pris son matériel, récupère rapidement celui de Patrick pour aller visiter cette jolie première (-74 m). A suivre, mais décidément, le secteur de Yerse nous réserve bien des surprises...

C.R. Patrick 


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Le CR des 2 Alain.
Nous profitons du beau temps pour remonter sur le Yerse. Nous rejoignons l’équipe qui s’y trouve depuis la veille pour la suite de l’exploration de la perte du Yerse et le dimanche l’explo du Beaufort.
Nous montons en directissime par le col de la Laco.
Pour se faire, il y aura 580 mètres de montée mais que 350 mètres à descendre. Une balade de santé, quoi !


Il fait beau, uniquement des petits nuages bas, accrochés au Soum de Conque, très joli.
Dans la vallée au dessous de nous, c’est le bal des avions de montagne qui décollent et se repose, profitant certainement du beau temps.
Au col de la lac, le lac est quasiment vide et un des 2 moutons repérés il y a 15 jours a été dévoré par les vautour. L’autre semble s’être enfoncé dans la vase.
A la descente, Alain D repère une nouvelle cabane, ce sera la … !
De quoi alimenter sa base.
Nous rejoignons ensuite rapidement l’équipe qui est à pied d’œuvre à la nouvelle cavité, le Beaufort.
Se reporter au CR ci-dessus.
Pendant qu’ils explorent, nous retournons voir quelques cavités et en particulier le SC305. Il avait fait l’objet de travaux de déblaiement et c’est toujours intéressant d’y retourner. Le courant d’air dans la petite galerie y est encore présent mais c’est vrai que cette galerie remonte et cela n’engage pas à continuer les travaux.
Nous ressortons, jetons un coup d’œil au dessus des fois que mais pas de cavité qui laisserait présager une jonction. Le mystère reste entier.
Nous retournons au Beaufort. L’équipe est toujours sous terre et ne ressortira que près d’une heure après.

17 heures, il est temps de renter, cette fois ci par le col d’Espadre et celui d’Andorre. Une belle balade.
Alain M

Commentaires

  1. Encore bravo à toute l'équipe ! Il va bientôt y avoir autant de trous à St Pé qu'à la Pierre !

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