Retour au Puts de Bedouts

Malgré le temps plus qu'incertain, malgré un thermomètre qui n'arrête pas de chuter, nous sommes 3 acharnés à remonter ce samedi matin au Puts de Bédouts (Joel, Jean Claude et Bubu). Le bédouts en, langage local, c'est le bouleau. Curieux nom pour cette zone entre Couhy et Courret Beroy où il y a des hêtres, des châtaigniers  des noisetiers...mais pas de bouleaux !


Parapluies et ponchos viennent finir de remplir des claies de portage déjà trop lourdes et une grosse heure après nous revoici devant notre chantier. Il ne pleut toujours pas mais la température a fortement baissé. Nous sommes vers 900 mètres d'altitude et la neige est à onze cents. 

C'est bien vert, il doit pleuvoir dans le coin !
Pendant que je commence à pailler pour atteindre dans de bonnes conditions le bouchon de blocs et de terre, Jean Claude et Joel, à force d'obstination, finissent par allumer un bon feu. Il sera d'un grand réconfort lors des quelques pauses que nous nous accorderons.
Les copains, une bonne bouteille, un bon feu..... que du bonheur !
Elle est pas belle la vie ?
Le bouchon enfin accessible, Joel prends le relais. Autant dire qu'on ne le reverra pas de sitôt en surface ! Il gratte, il hougne, il cale la terre où il peut, il sort des petits blocs, patiemment mais avec quelques gros mots quand même pour ne pas faillir à la tradition, et enfin, après plus de 2 heures dans une position plus qu’inconfortable  un petit caillou se détache sous le bouchon et rebondit beaucoup plus bas. Il hurle et recommence à brasser la terre de plus belle. Un petit trou apparaît; lui il voit un grand noir.... 

Ho pu..... je vois un grand noir !
Le courant d'air soudain se réamorce et un vent chaud nous fait du bien à Jean Claude et moi qui nous caillons à l'entrée du trou où nous ne sommes pas d'une grande aide pour le forçat du fond.
Le puits est ouvert, c'est encore étroit sur un bon mètre, mais dessous c'est gros. Il est déjà 17h30, la pluie tombe drue depuis déjà une heure, le Prat d'Aurey est tout blanc, il faut rentrer mais une fois de plus on pourra dire aux copains tout à l'heure : "Ça continue". Quelle belle journée !

...et le retour se fera sous la pluie.....


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