Sortie du jeudi 27 janvier au-dessus de St Pé

Le champion du monde de St Pé et des Picoulets avait hâte de vérifier si ses dernières trouvailles allaient révéler le nouveau gros trou qui barre…

Et comme il y avait de quoi faire c’est presqu’au chant du coq que Jean Claude guidait Jean Luc Lacrampe et « les Degouves » lourdement chargés avec cordes (pour le gros qui barre) perfo et matos de désob (préliminaires d’usage du gros qui barre)…

Il gèle et nos valeureux mousquetaires montent aux Picoulets… Au bas le de la prairie de « Saüquet » Jean Claude rejoint la palombière ou il a découvert un trou souffleur : le PI 26. Histoire de se réchauffer, une désob s’organise… La fissure plonge à 45° et Patrick disto laser en pointe tel le zorro de la topo s’attaque au dessin. Bilan -10 m le trou est considéré comme terminé car les travaux d’une hypothétique suite confortable serait redoutable…

Sortie du champion du monde de St pé
sous les applaudissements nourris de ses coéquipiers.

Cela fait vraiment plaisir de voir enfin un camarade qui a des principes et qui systématiquement dessine les cavités qu’il explore. Une cavité n’existe que si elle a été dessinée…

Alors qu’ils repartaient vers les crêtes, le Dol’s les rejoint. Déçu JC se donne une seconde chance en montant au Trou du Poste à sanglier (PI 28). Pour le trouver c’est assez simple lorsque l’on passe à coté du trou le 700ème en bordure du sentier des Picoulets : descendre de 25 m ; il est là.


A l'ancienne...

Maintenant impossible de le louper car les « bouhous » (taupes) ont sorti les pointeroles et gratté la terre… Nouvelle désillusion, le trou qui est une ancienne perte (concrétions et cupules d’érosion) se pince à – 9m.

On bâche pour atteindre une fissure soufflante un peu plus haut (965m) et en dessous du chemin. Confirmant l’adage du jamais 2 sans 3, le PI 32 queute à -3 après une désob digne d’un bubon fouisseur des grandes heures. Seul le CA remonte la fracture qui nous bloque. Heureusement qu’un feu avait été allumé par Sandrine, cela nous a permis de lutter contre l’onglée au moment du repas car après tous ces efforts il fallait refaire le niveau de protéines et le Dols fidèle à son habitude n’avait pas la mâchoire gelée… Malgré la suggestion de monter au « Clétet » qui lui atteint -70 et qui est à continuer, il est décidé, tant qu’à faire, de poursuivre une journée de désob et de renfrougne…


"Ché bouché..."

On redescend donc à la fissure du « Souridans » PI 30. Les acharnés de la massette commencent l’ouverture... Juste assez pour voir que cela plonge et que cela peut passer, mais pas complètement afin de laisser le soin de la finition à Bubu (car ce trou lui est réservé). Et puis en tant que médisant notoire, s’il passe ce sera au moins confort pour nous tous...

Avant de mettre sur le chemin du retour les « Degouve » nous auscultons la Coussole (PI24) qui ventile sereinement et qui semble plonger… Bien qu’il nous ne tirons plus de plan sur la comète…

Comme il nous reste 2h avant la nuit on va jeter notre dévolu au « Bos de la Sède » (PI25) connu d’Abadie… Une « lavasse » encapsule l’entrée d’une verticale…

- Allez Jean Luc, sors nous la corde !

- ???

- On a un P5 en cloche

- Quelle corde ? Elles étaient dans le kit des Degouve…

Enfer et damnation...

Renouant avec les pratiques ancestrales non enseignées par la FFS, le Dol’s avec un anneau de corde servant à la désob rabouté à un baudard et des longes nous fait un équipement à ne pas montrer dans les meilleures écoles de spéléo.

Nouvelle déception le trou se pince à -7, mais il y a un CA soufflant qui ressort d’une fissure désobable… A revoir.

Pour clore la journée nous poussons le zèle de l’équipement hors manuel (on ne change pas une technique qui gagne) au Yantot d’Abadie (PI23).

Nouvelle déception à -7, même punition : il faudra désober dans la fracture, on voit un peu de vide et le CA nous remonte dans la figure… A revoir.

A noter 9 petits Rhinolophes qui se réchauffaient…

En conclusion, une journée bien remplie, ne désespère pas Jean Claude, il va bien en avoir un qui enfin nous amène loin, loin vers l’inconnu avec une belle rivière… Poursuis tes prospects… J'ai cru comprendre que le disto lazer des « Degouves » avait un potentiel de plusieurs kilomètres...

Alain Dole

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