Après la fête...
Les festivités étant terminées, il est temps de déséquiper les cavités ayant servies au rassemblement fédéral Occitanie.
Acte 1 Jeudi 1er mai
Nous profitons du 1er mai pour faire une première sortie déséquipement.
Ce congrès a eu un bénéfice certain sur le rapprochement entre les 2 clubs haut pyrénéens, et Mélissa se joint à nous, Thibault et moi.
L'objectif est de déséquiper la traversée Hayau Bouhadere.
Melissa prend sur elle car, vraiment, elle déteste la Bouhadère, et c'est elle à qui on a confié la tâche du déséquipement.
Juste avant de rentrer dans la cavité, nous croisons un charmant groupe de religieuses en promenade, et après un échange fort agréable, nous finissons par leur proposer une initiation. (Histoire à suivre...)
Le déséquipement côté Bouhadére se déroule sans encombre, mais Mélissa à force de prendre sur elle se sent un peu fatiguée et n'envisage pas la remontée du Hayau.
Acte 2 Dimanche 4 mai
Le dimanche 4 mai, nous décidons de repartir en vue du déséquipement d'autres cavités proposées pour le congrès.
Melissa, Pascal, Kirsan et Sacha vont à la Palombière
Et j'ai une journée en solo avec Loukian, lequel est ravi d'être enfin seul avec moi.
Loukian doit être aux commandes du déséquipement.
Il désire cependant faire l'aller-retour en passant par le gouffre du Hayau.
C'est parti, nous enjambons la barrière avec deux kits vides, mais qui vont vite se remplir.
Nous progressons jusqu'à l'endroit où nous avions stoppé avec Mélissa et Thibault, et demi-tour pour débuter le déséquipement.
Loukian procède avec méthode en toute sécurité.
Les puits s'enchaînent jusqu'à ce que je lui demande s'il a bien pris la dev en place. "La dev? Fallait la récupérer ?". Et oui, Loukian est bon pour faire une conversion.
Une fois à ma hauteur, je sens qu'il fatigue. J'ai beau lui proposer un en-cas, barre ou chocolat, Loukian ne me parle que de manger un plat de pâtes à la maison.
Je sens qu'il lâche. Je m'occupe du restant des puits.
Ça devient un poil compliqué cette remontée de ces puits qui se rétrécissent avec les kits pleins.
Tout d'un coup, un bruit digne d'un métro. le tonnerre gronde et, quasiment à la base du Hayau, l'écho amplifie le bruit de l'orage qui semble au-dessus de nous.
Dernière ligne droite sous une pluie battante, et même un peu de grêle. Déjà à mi longueur, je prie que les grêlons ne deviennent pas plus gros.
Nous rentrons à la voiture complètement mouillés, comme si nous avions plongé dans une rivière.
Nous retrouvons le reste de ma tribu avec Mélissa qui nous attendent sagement à la voiture.
Acte 2 bis Les Pigeons de la Palombière
Suite du déséquipement des grottes du congrès.Nous sommes 4 ( Mélissa et Pascal accompagnés de deux lutins intrépides et pas toujours très sages : Sacha et Kirsan ).
La matinée est fraîche pour un mois de Mai et le soleil trompeur ne durera malheureusement pas. Sur le chemin karstique, nous passons devant la borne 109 et les traces de piétinement des hordes de secouristes de la semaine dernière sont bien nettes.
Nous quittons Kat et Loukian partis déséquiper le Hayau .
Un peu plus loin au cœur de cette belle forêt St Péenne, une rubalise nous invite à plonger bien bas, bien en dessous de l'objectif, l 'entrée de la Palombière. Mélissa s'interroge car elle se souvient d'une attaque de la cavité par le haut.
Qu'importe, Kirsan et Sacha ont des yeux de lynx et visualisent la cabane et le gouffre convoité. A noter, qu'à quelques mètres de distance, il y a un autre petit trou à moitié fermé par un bout de tôle ...
Nous finissons de nous habiller, d'équiper les lutins, de vérifier leur matériel, et de les recadrer aussi un peu ... Enfin, Mélissa descend la première.
Si la tête de puits et sa main courante sont malaisées, le défi reste bien court ( 5 petits mètres ). Nous en profitons pour assurer les enfants et tenter de leur inculquer les bonnes manières.La grotte est de taille modeste mais fort bien concrétionnée. Constituée de deux salles séparées par un passage étroit entre les stalactites, elle offre le loisir de crapahuter dans quelques jolis méandres plus bas.
Deux équipes se forment, Mélissa reste avec Sacha, tandis que Kirsan et moi essayons tous les passages. Curieux et agile, le lutin rouge se faufilera un peu partout mais sans surprise, nous retrouvons l'autre binôme.
On tourne en rond. Il est décidé de manger dehors et remontons à la surface, révisant tour à tour les techniques et la sécurité. On en oublierait presque de déséquiper, but pourtant du déplacement. Mais à 15h tout est enkité, et le pique-nique attendra. En effet, la pluie et l'orage nous attendait et c'est sous un tonnerre d'applaudissements que nous courons au parking. Nous mangerons séparément notre sandwich dans les voitures mais ce n'est pas grave, la journée fut si belle et n'oublierons pas que : " on peut perdre un Sacha mais pas deux, ... si, on peut perdre deux Sacha mais pas trois ... "
Pascal
Acte 2 Ter Le Schatzy puis le Jacqueline
Dimanche 4 mai 2025,
C’est par une belle journée de printemps qu’avec Gabriel, nous partons sur le massif de Saint-Pé pour déséquiper deux des cavités du congrès. Ce jour-là, pas moins de trois équipes sont sous terre : une à la Palombière, une au Hayau, et nous pour le Schatzi et le Jacqueline.
Nous sommes les premiers à partir, et à 9h30 nous entamons la marche d’approche. Rapidement, nous arrivons à l’entrée du trou, puis peu de temps après, on tape le fond. Pas le temps de faire du tourisme : Gabriel remonte pendant que j’entreprends le déséquipement de la première partie. Une fois mon kit plein, je passe le relais à Gabriel. À midi, nous sommes déjà de retour à la voiture !
Direction maintenant le parking du Jacqueline. Nous en profitons pour manger un morceau, puis repartons sans tarder vers l’entrée de la cavité. Avant même d’y pénétrer, quelques gouttes commencent à tomber. Nous sommes loin de nous douter de la suite des événements…
La descente se fait rapidement, et nous atteignons l’escalade en fixe où nous remplaçons une dyneema de la région.
Insouciants de ce qui se trame à l’extérieur, nous poussons jusqu’à la salle des Trois Chouettes où j’espérais retrouver la Vierge que j’avais cachée pour le jeu-concours — pour moi aussi avoir droit à ma bière gratuite. Mais que nenni : je ne l’avais pas assez bien planquée…
Cette fois, je remonte en premier pendant que Gabriel commence le déséquipement. Je passe la tête par l’étroiture et là, surprise ! Je me retourne vers Gabriel et lui dis : « Eh, ça arrose ! » L’eau s’engouffre dans la cavité par toutes les fissures et ruisselle sur les parois. Je n’ai même pas le temps de remonter le premier puits que je suis déjà trempé. La suite n’est guère mieux et tous les puits prennent l’eau. Au bas du puits d’entrée, nous sommes partiellement à l’abri. On prend quelques minutes pour organiser notre sortie. Je récupère le kit de corde et sors en premier.
En remontant, je m’interroge sur ce vrombissement que j’entends. En sortant, je comprends : c’est le torrent — habituellement à sec — en contrebas de l’entrée du Jacqueline, qui s’est mis en charge et se déverse sur la montagne !
Nous sortons donc sous l’orage grondant, et sous des trombes d’eau. C’est au pas de course et les pieds dans l’eau que nous redescendons le sentier. En bas, c’est l’apocalypse : le chemin derrière l’auberge est devenu un torrent lui aussi. Il se déverse même sur la terrasse et dans la piscine du gîte…Nous finirons par attendre la fin de l’orage sous l’auvent de l’auberge.
La route d'accès à Bétharram transformée en torrent
On prend et on donne des nouvelles aux copains qui étaient sous terre en même temps que nous, puis on reprend la route. Il faudra faire quelques détours pour éviter les routes inondés… Quelle journée !
Gabriel, pour une première sortie ensemble, on pourra dire qu’on a fait de la spéléo, du canyon, du trail, du 4x4… Et si on avait eu un kayak, on ne se serait pas privés !
Thibault
Déséquipement de la Résistance
Lundi 6 mai, nous nous retrouvons avec Typhaine pour le déséquipement de la Résistance.Il est 10h, il pleut des cordes sur St Pé de Bigorre. Un k-way enfilé sur la combi, et nous partons à l'assaut de la Résistance.
C'est un peu une première pour moi. J'y suis bien allée plusieurs fois, mais n'ai jamais pu l'arpenter entièrement. Finalement, je la trouve plutôt mignonne et très fun avec cette via corda installée.
Une fois déséquipée, je me tâte pour repartir à la Bouhadère récupérer un mousqueton laissé par mégarde dans le puits de la salle inférieure.
On arrive à la voiture, on est mouillées, on a un peu froid. La perspective de remettre une combi trempée nous démoralise complètement, le mousqueton attendra.
À bientôt pour de nouvelles aventures
Kat
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