Le Soum Blanc des Espécières

Dimanche 26 juin 2023

Ce week-end, nous avions des envies de ciel bleu, d'espace, de paysages grandioses et de découvertes. Les Gorets et autres Arricaou pouvaient attendre...
Après la découverte de quelques petits trous sur le lapiaz du Tuc Blanc au sud-est du Vignemale, nous souhaitions depuis longtemps reconnaître ce gros paquet de calcaire blanc dominant le plateau de St André et le lac des Espécières. Pour cela, nous démarrons du col des Tentes (Alain M., Joël, Bernard, Sandrine et Patrick). Le parking est déjà bien garni mais le sentier menant au col des Espécières semble nettement moins fréquenté que celui du port de Boucharo. Les orages des semaines passées ont bien lessivé les reliefs et il ne reste plus que quelques rares névés blottis dans les creux.

Un bon sentier nous amène à un col sans nom entre le Pic de St André et le Soum Blanc des Espécières. De là, pas trop d'hésitation car à droite le sentier continue à monter sur les pentes sombres et schisteuses du Pic St André alors qu'à gauche apparaît dans toute sa splendeur le dôme blanc et bien sûr calcaire du soum. 

Le Soum Blanc des Espécières

A nos pieds, une cuvette, juste au contact, nous invite à quitter le sentier et à commencer la prospection. Nous nous répartissons de part et d'autre de la dépression dont le fond est bien colmaté par de la neige et des éboulis.

Nous nous retrouvons alors sur un petit plateau calcaire, dépourvu d'éboulis et c'est là que nous découvrons un premier gouffre. L'entrée (2x 3 m) se prolonge par un joli puits d'une quinzaine de mètres mais les cailloux semblent débarouler un peu plus loin. Un bel objectif...

Premier et unique gouffre de la journée

Un peu plus loin, un petit départ de galerie semble se poursuivre en profondeur, mais nécessiterait de dégager quelques blocs instables.

Plus loin, les pentes du Soum se font plus raides et après avoir parcouru un lapiaz pentu perché au-dessus des falaises du versant nord hautes de 200 à 300 m, nous rejoignons la sente discrète qui longe le versant sud escarpé et peu propice à la formation de cavités. 

 

Celui-ci nous amène progressivement au dôme sommital (2685 m) où la vue à 360° est magnifique. C'est l'endroit idéal pour casser la croûte tout en essayant d'identifier tous les sommets à la ronde et bien sûr les cavités prestigieuses qui s'y trouvent.

Au sommet du Soum Blanc. En arrière plan, la Peña Tendenera et le fameux système d'Arañonera, un réseau souterrain de plus de 46 km de développement pour 1349 m de profondeur.

L'idée initiale étant de reconnaître la partie calcaire du massif, nous poursuivons notre chemin vers l'ouest en suivant la ligne de crête. De toute façon, nous n'avons guère d'autre alternative car de part et d'autre nous sommes bloqués par des falaises. 

Sur cette croupe, où la progressions est facile, notre quête de cavités reste vaine et plus loin, la pointe sombre du pic de Gabiet annonce la fin des calcaires.

La pointe de Gabiet et au fond le Vignemale

Du coup, il s'agit maintenant de redescendre pour revenir à notre point de départ tout en suivant le flanc sud du Soum. Au passage nous fouillons quelques amorces de puits mais ils sont tous bouchés par des éboulis et de la moraine.



En contrebas, versant espagnol, la masse calcaire semble se poursuivre et mériterait d'être vue mais globalement, les trous ne semblent pas légion dans le secteur contrairement au versant opposé où nous distinguons les nombreuses entrées du karst de Gabiétous.

Nous terminons notre longue boucle circulaire autour des Espécières en longeant à mi-hauteur la cuvette du lac de Lapazosa puis le col de Port Vieux et celui des Tentes. Une belle et sympathique journée qui sera à refaire sur les autres crêtes blanches de la chaîne.


Patrick


Quelques fleurs rencontrées lors de la balade


La vue aérienne selon Google Earth






Commentaires

  1. ça donne vraiment envie autant pour la balade que pour mettre le nez sous terre dans ce massif magnifique... bravo !

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