Troublant ce trou noir....

Samedi 06 juin


Avec Jean-Claude, Joël, Sandrine et moi, nous retournons patasser dans l'argile du trou de la ferme d'Escot, motivés par la réflexion hautement philosophique de Jean-Claude : "c'est troublant ce trou noir !". En fait, le trou noir dont il parle est celui qu'ils ont vu la fois précédente à l'extrémité de l’étroit boyau glaiseux dans lequel nous nous apprêtons à nous enliser pour continuer le chantier. "Deux paires de gants " insiste Jean-Claude "il faut 2 paires, une pour creuser, l'autre pour remonter...". Pas contrariants, nous avons pris deux paires de gants. Une fois sur place, au bas du P.16, nous nous mettons au travail. Au début c'est assez rigolo car le jeu consiste à faire de grosses boules de glaise qu'on se refile à tour de rôle jusqu'à ce qu'elles atterrissent dans un diverticule qui sert de panier de basket. Jean-Claude, en plus de ses deux paires de gants a aussi apporté des outils. Moi j'hérite d'une pelle à charbon avec un manche fait main, presque tout neuf. C'est efficace, mais à la troisième pelletée la ferraille commence à vriller dangereusement, à la cinquième elle me permet de creuser dans les angles. C'est gras, même très très gras, mais lorsque nous distinguons le fameux trou noir, notre rythme s’accélère, les boules sont moins rondes, les lancers moins précis, mais le talus d'argile se réduit à vue d’œil. Au bout de 2 bonnes heures, le passage est praticable. Nous le calibrons XXL. Derrière une galerie pentue (1 x 1,4 m) remonte jusqu'à une diaclase transversale au-dessus de laquelle il y a un nouveau trou noir. L'accès n'est pas très évident surtout qu'il faut préserver quelques jolies concrétions plantées à l'endroit le plus délicat. Derrière nous tombons sur un réseau de méandres bien formés qui se recoupent les uns les autres mais qui sont irrémédiablement colmatés par du remplissage. Le point haut (+5 m) doit se trouver très prés de la surface ce qui pourrait expliquer le courant d'air. Nous dressons la topo et ressortons non sans avoir changé de gants. Dommage, c'était bien parti...



Patrick

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