Balade souterraine.


9 décembre 2019
Journée pluvieuse, morose ... qu'à cela ne tienne, une idée me vient (bien que je me soupçonne de l’avoir un peu enfoui quelque part, afin de la sortir à la première occasion) : Marianne voudrais tu voir tes petites amies les chiroptères ?
Bien ! L’organisation est rapide.  J’envoie un mail au GSHP pour prévenir que nous envisageons une sortie et de surcroîts confirmer l'accès au lieu,  étant encore peu familier avec la localisation des grottes locales.  Nous mangeons et nous voilà sur la route, la pluie toujours battante…
14h30 environ nous voilà devant le trou, on ne prend pas même le temps d’enlever nos goretex, la pluie froide étant très désagréable et surtout que nous n’avons pas envie d’être trempés avant de commencer.
Au moins dans la grotte il fera meilleur et l’on passera plus facilement entre les gouttes.
La lumière virevolte et danse dans le conduit étroit, je suis devant, ouvrant la marche et veillant sur la progression de ma spéléologue en herbe (enfin de boue).
Point vu le petit crapaud de ma sortie précédente, il s’est changé en salamandre, qui est loin d’être notre première en ce pays. 
Quelques belles araignées, des papillons de nuit et un myriapode animent un peu la visite de ce désert ténébreux.
Tous les petits mammifères, nos amis les chauve-souris, sont à leurs places bien emmitouflées dans leurs ailes. On passe doucement, surtout ne pas les déranger.
L’eau est omniprésente, gouttant çà et là, ruisselant entre les roches, se frayant un passage dans les ténèbres invisibles Nous crapahutons ainsi, plus proche du batracien, à quatre pattes, mais n’oublions pas la technique: l’opposition est souvent de mise.  
Puis, le fond des entrailles, l’arrivé à la corde finale, la suite restera dans l’inconnu.
Lumières éteintes nous profitons du noir absolu quelques instants et nous repartons sur nos pas.
Nous retrouvons la lumière du jour après deux heures et surprise tant espérée, la pluie a cessé.  
Damien


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