Repli stratégique....

Samedi 2 juin 2018 :
Au départ, nous avions comme projet de monter sur les hauteurs du Jaout pour aller voir un trou qui nous avait été indiqué par R. Horgassan (Jean-Claude, Sandrine et Patrick). Les sacs étaient prêts, nous étions gonflés à bloc et un départ matinal avait même été fixé. Mais voilà, tout cela est rapidement tombé à l'eau devant les prévisions un peu alarmistes de météo-France. Les orages de la veille nous avaient en plus donné un avant goût de ce qui nous attendait si nous persistions à vouloir monter là-haut. 
Finalement, nous décidons de rester plus bas en vallée et de retourner au gouffre du Repli dont l'exploration avait été faite quelques semaines plus tôt dans les mêmes circonstances, d’où l'origine du nom. Les précédentes équipes s'étaient arrêtées vers -15 sur une diaclase étroite barrée par un gros bloc (voir article du 24 avril dernier).
La marche d'approche étant courte, nous sommes rapidement à pied d’œuvre. De l'entrée sort un courant d'air soufflant assez net. Malheureusement celui-ci est moins flagrant au fond. Le bloc qui verrouillait le passage est assez vite pulvérisé, mais la suite n'est pas très large. Après un premier resserrement, la diaclase s'élargit un peu puis se repince 6 m plus bas. Quelques contorsions permettent de gagner encore 2 petits mètres. La fracture se rétrécit à nouveau, et même si les cailloux tombent encore de 3 à 4 m, le bruit qu'il font en cognant les parois indique que ce n'est vraiment pas large. Et puis surtout, il n'y a plus vraiment d'air. On laisse tomber. Topo, déséquipement et nous voici plus tôt que prévu en surface. Les nuages accrochent déjà les hauteurs au fond de la Génie. Nous ne regrettons pas ce repli stratégique, mais que faire du reste de la journée ?

La désobstruction au sommet du P.6

 A l'autre bout de Bénac, quelques 400 m plus haut, quelques trous seraient à revoir et à localiser. C'est l'occasion. Délaissant nos sacs dans un fourré, nous repartons plus léger pour une longue traversée du secteur avec en ligne de mire le BE 218 que nous souhaitons localiser. Nous le retrouvons assez facilement, mais là encore il semble s'agir d'une fracture parallèle au versant et assez peu ventilée.


 Le BE 218, une fracture typique du secteur...

Nous en profitons pour repointer 2 ou 3 cavités et Jean Claude trouve même un trou souffleur, hélas bien étroit. Vers 14 h, le ciel s'est déjà bien assombri et la descente se fait au bruit des orages qui envahissent progressivement le Piémont. Par chance, nous atteignons la voiture sans avoir essuyé la moindre goutte.
Jean-Claude, dubitatif devant sa dernière découverte...

Jean-Claude et Patrick

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