Balade au Maradero


Samedi 12 mai 2018.
Avec Vero nous avons prévu une sortie spéléo, la météo ne prévoit rien de bien terrible, juste un peu de pluie et une température en baisse mais sous terre cela n'a pas vraiment d'importance. Véro choisi de m'emmener découvrir le Maradéro. 
Parfait, je ne connais pas et je suis curieuse de voir ce trou dont elle m'avait parlé il y a de cela déjà plusieurs mois. 
Véro cultive le mystère et partir avec elle c'est toujours comment dire...peu banal ! Alors ce Maradero, comment est-il ? Obscur, initiatique, habité, avec un brin de magie ? Ou de sorcières dans la salle violette ? Le mystère restera entier jusqu'au jour J. 
La veille Véro me « textote » que le rendez-vous est reculé d'une demi-heure car sa surprise ne sera pas prête à temps ! Bien, 30 minutes de plus au lit mais qu'a-telle encore été chercher ??? J'ai bien pensé à un truc qui se mange, genre gros gâteau sur commande...après tout j'avais déjà testé la « grosse » fleur de thé avec le bouddha bol ! Je me suis vite ravisée, non Véro n'a pas été commander un gâteau pour le mettre dans un kit ou sur une claie de portage.
Et si la surprise était en chair et en os ? Bingo ! Quelle belle surprise ! Un Bubu tout souriant attendait sagement au point de départ de la marche d'approche. Ça m'a fait super plaisir ! Ce fut parti pour une bonne heure de marche, heureusement sans pluie, quelques glissades sur un terrain pentu et mouillé entres feuilles et rochers, et pour ma part une petite chute entre 2 gros troncs d'arbres...on ne s'improvise pas équilibriste ou singe ! 
Bubu en a profité pour nous donner un petit cours de géologie sur le chemin et j'ai retenu « les marnes de Ste Suzanne jaunes par altération ! Les couches inversées.... ». Enfin, après un peu de recherche, le Maradéro pointe le bout de son nez. C'est un puits sombre et effilé qui s'ouvre dans le sol, enveloppé d'une forêt brumeuse et oui ce lieu dégage un peu de magie ou un peu beaucoup de magie (ça c'est une réflexion personnelle). 
Nous plongeons tous les 3 dans le Maradero. Un crapaud, des salamandres, des coléoptères sont affairés à leur petit train-train quotidien, notre visite ne les dérangent guère. 
La salle est grande, jonchée de roches empilées, par ci par là des concrétions émergent du sol ou tombent des plafonds. Un peu de ramping et c'est la salle violette qui apparaît et je confirme : elle est violette, la couleur est magnifique et peu commune. Nous prenons notre temps pour observer et profiter au maximum de ces bons instants. 
Véro se glisse dans une étroiture sans casque et sans baudrier, le passage est très juste. Bubu savoure une pause allongée sur le sol tandis que j'examine cette étroiture et je me dis qu'il ne faut pas avoir des fesses de brésilienne pour passer dans un endroit aussi étriqué ! Véro se sera contorsionnée pour arriver de l'autre côté et nous dire que ça vaut le coup !

Un coup d'œil aux cailloux multicolores et aux parois carrelées de dalles violettes, curiosité étonnante de la cavité, et nous voilà partis pour le casse-croûte, que dis-je, le festin ! Véro nous a dressé une table digne des plus grands restaurants avec un sac poubelle en guise de nappe. 
Bubu a servi l'apéro : un bon Bordeaux. Nous avons ensuite fait honneur aux plats : saucisson, jambon cru, tapenade, salades composées, fromage, bananes, crêpes, amandes, chocolat, café et infusion au thym frais. On ne se refuse rien ! 
La pluie nous a accompagnés tout au long de la descente jusqu'aux voitures. Mais peu importe les gouttes d'eau, ce fut une bien belle journée, dans une bien belle cavité et en bien belle compagnie.
Sandrine.




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