PSM, du coté de la Verna et d'Aphidia



Samedi 23 et dimanche 24 avril.
Nous étions huit à pénétrer dans le tunnel, sous l’œil bienveillant de Dominique à la nouvelle cabane.
Il y avait : Alain Bressan, Serge Puisais, Gilbert, Régis, Raymond, Brigitte, et, du GSHP, Jean, Anthony et Serge.

Trois objectifs étaient définis, dans la perspective de la jonction tant espérée avec Arphidia
Topographie dans les amonts d’Arphidia, escalade galerie Suicide, et escalade dans la Verna.

Donc je suis retourné, accompagné du jeune "eh oui" Anthony, à la galerie Suicide, refaire l'escalade que j'avais faite il y a 22 ans. "Heureusement, Mickey s'en souvenait".
Rien de nouveau, si ce n'est les passages d'étroitures et la faille qui se pince désespérément.
Mais il faudra y retourner, lever un dernier point d'interrogation. «Dixit Mickey au téléphone".

L'équipe de la Verna n'a pas eu plus de chance. Encore des sueurs froides non récompensées.
Le dimanche matin nous retournons à la Verna.
Jean attaque une nouvelle escalade, assuré par Anthony et sous la direction de notre maitre Alain Bressan.
Il s'agit de rejoindre un nouveau porche situé entre l'Aranzadi et le grand noir.
L'escalade débute en empruntant la mythique voie d’Alain Radeuil, auparavant reprise par Alain  Joël et Régis.

Donc, en résumé, tout recommence et l'important c'est que cela ne s’arrête Jamais!
Serge
A lire aussi le CR complet de la sortie, sur le blog du GAS, en cliquant ici.

En suivant, pour les lecteurs courageux, le CR d'Anthony.


Samedi 23 Avril.

Samedi, nous nous retrouvons Jean et moi à la gare de Lourdes. Il est 6h30, juste le temps de transvaser mes affaires dans sa voiture, et nous voilà partis en direction de Saint-Engrâce. Petit arrêt à Lestelle pour récupérer Serge, il commence à faire jour et la météo semble être meilleure que prévue.

Nous arrivons au gîte vers 8h30, et retrouvons nos compagnons du week-end arrivés la veille. Après s'être installés brièvement nous nous retrouvons tous autour d'un café afin de définir les objectifs de ces deux jours.
Et il y en a !!! Une escalade dans la grande salle, une seconde escalade dans le réseau « Arphidia amont », de la topo dans ce dernier, et un repérage dans les étroitures de la « galerie des anglais ».
Les équipes sont constituées : Jean, Régis et Alain vont se charger de l'escalade dans la salle, Serge P. et Gilbert de la topo, et Serge L., Raymond et moi de la seconde escalade.

Arrivés devant la salle, chacun se change et s'équipe dans la confortable cabane prévue à cet effet. Le matériel est réparti entre les différentes équipes, les kits constitués, Y'a plus qu'a comme on dit !!

Les trois grimpeurs de la grande salle partent les premiers, nous les suivrons quelques minutes plus tard accompagnés de l'équipe Topo, ils vont nous servir de guide jusqu'au départ de l'escalade. Le seul de nous trois à avoir déjà mis les pieds dans cette galerie est Serge L., et cela en 1994. Seuls, nous aurions certainement eu du mal à la trouver. En bas de l'escalade, nos deux compagnons topographes nous quittent, et nous nous retrouvons à deux, Serge et moi car Raymond a été contraint de faire demi-tour.
L'escalade est facile, dans une fissure ni trop large, ni trop étroite. Le rocher est bien sculpté, les prises ne manquent pas, et nous progressons rapidement. En trois longueurs nous atteignons notre objectif. Maintenant, nous nous dirigeons vers la Verna et là, ça s'avère beaucoup  plus compliqué. La fissure se resserre sévèrement. Après avoir quitté notre matériel et avec une bonne dose de patience nous parvenons à passer cet obstacle.
Alors que nous poursuivons dans la fissure, le courant d'air si présent dans la partie basse a quasiment disparu et nous nous apercevons vite que la fissure est entièrement colmatée. Nous sommes à 80 mètres (d'après la topo) de la Verna, dommage...

Après ce premier échec et un bon casse-croute, nous équipons l'escalade de cordes fixes car il reste un conduit à visiter un peu plus haut. Une fois revenu à notre point de départ, nous décidons de nous engager dans le fond de la galerie suicide, le méandre des anglais. De nouveau nous abandonnons notre matériel et nous voilà confronté aux premières étroitures. L'endroit est exigu, les étroitures sévères et la fatigue commence à s'accumuler.
Au bout nous savons qu'il y a une salle relativement grande qui se situe à 30 mètres de la Verna. Une trémie est à observer, elle pourrait nous offrir un passage. Le deal est tentant, plutôt excitant même, nous continuons a nous enfoncer péniblement. Certains passages nous obligent à nous mettre dans l'eau et le progression est de plus en plus pénible. Le mental ne suit plus, et nous voilà dans un volume qui  permet de faire demi-tour. On bat en retraite, en se demandant à quoi pouvaient bien ressembler ces anglais pour passer dans de tels endroits. Nous sortons finalement vers 19h30.

Le soir, autour d'une petite bière puis d'un bon plat de pâtes, nous échangeons tous sur nos aventures de la journée. Nous apprenons donc que l'escalade dans la salle n'a rien donné, et avertissons nos comparses du peu d'espoir en haut de notre escalade. 23h, tout le monde au lit, on verra demain, les idées seront plus claires.

Dimanche 24 Avril.

La nuit fût réparatrice pour la plupart d'entre nous, et c'est avec une nouvelle idée qu’Alain nous rejoint au petit déjeuner. Dans la salle, il reste un porche perché à environ 80m du sol, en plein mur, jamais exploré. Jamais, à cause de la qualité très médiocre du rocher en dessous de ce dernier. L'idée d'Alain, qui nous paraît au début un peu farfelu, est de rejoindre ce dernier par une escalade qu'il a réalisé il y a quelques années, puis une nouvelle traversée de 110m vers la droite et le grand porche !!!

Nous partons donc, Jean, Alain et moi en repérage près de cette escalade. Une fois la salle de la Verna traversée, nous sommes au pied de la première longueur. On s'encorde, et Jean part en tête.
Le rocher est fragile, cassant, les prises sont fuyantes et en bas on se fait arroser. Mais d'après les souvenirs d’Alain la suite est bien meilleure. Jean fini par arriver au premier relais, et nous installe la corde. Nous le rejoignons. La suite est plus corsée.
C'est déversant, il faut passer une bande de schiste d'1m50 et enfin un beau toit pour enfin retrouver un semblant de verticalité. L'objectif aujourd'hui est donc d'installer un relais intermédiaire entre la bande de schiste et le toit. Jean se lance à nouveau dans l'escalade, je l'assure avec attention, tandis qu’Alain nous donne de précieux conseils. La bande de schiste passée, le relais installé, Jean nous rejoint, et nous regagnons la sortie.

Après les échecs de la veille, cette escalade nous remet du baume au cœur. Autour du casse-croute qui s'organise au gîte avant le départ, chacun expose ses rêves concernant cette escalade et ce porche.
On se quitte donc la tête pleine d'espoirs, et avec une grande impatience de se retrouver pour la suite de cette nouvelle aventure.

Antho.

  Le grand projet


Commentaires

  1. Quand Serge dit "sous la direction de notre maitre" il voulait bien sûr dire "de notre double mètre". Un super WE avec trois Tachous. Enfin des djeuns!!!

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