Un nouveau mineur ?

Dimanche 26 juillet, Véro D, Jean Marc, Louis et Alain M.

Je suis libre ce dimanche et avant de partir faire le lézard sur les plages de l'Atlantique, une petite sortie souterraine serait la bienvenue.
Jean Marc vient de proposer une sortie dans une mine, du coté d'Estaing et ne connaissant pas ce monde souterrain, je décide d'y participer, on verra bien.
Rendez vous est fixé à 10 heures au départ d'un hypothétique sentier, je covoiture avec Louis, guidé par le GPS qui nous amènera sans faille à notre "destin".
Préparation, équipement pour certain et c'est parti pour la montée. Que 442 mètres de dénivelé, c'est certainement peu mais avec la pente, la chaleur et surtout les attaques de taons, cela parait beaucoup, avec en plus un rythme soutenu des habitués de la zone.

Nous arrivons enfin en terrain découvert et plus calme, avec pour récompense quelques bonnes poignées de framboises à savourer.
Un casse croute réparateur, l'équipement perso et c'est parti pour une virée qui se révélera fructueuse à tout point de vue.
L'entrée de la mine exhale un courant d'air qui n'a rien à envier par exemple au tunnel de la Verna, en plus petit bien sur.
Nous débouchons de suite dans une petite galerie, un peu d'eau au fond, 25-30 cm et nous progressons de 250 mètres.
Nous croisons des restes de l'exploitation, des wagonnets, des rails, des planches, des pierres empilées etc..
Au fond de cette galerie, c'est le skip, système qui servait à remonter le minerai de deux niveaux (la mine en compte 5) et l'envoyer vers l'extérieur.
Une corde permet une remontée en toute sécurité mais ce qui frappe avant tout ce sont les échafaudages, l'entrelacement des rails, d'échelles de bois, de supports, le tout légèrement concrétionné et aussi l'eau qui ruisselle un peu partout dans un vacarme assourdissant et nous oblige à communiquer avec des sifflets.
Nous remontons sur une soixantaine de mètres pour arriver 2 niveaux plus hauts.
C'est ensuite une escalade sur de la roche saine, certainement du calcaire, qui a été vidé de son minerait et ressemble comme deux gouttes d'eau à une cavité naturelle. Ça et là quelques troncs d'arbres ayant servis d'étayage nous rappellent que nous sommes en milieu artificiel. On l'oublierait presque.
Encore 20 mètres de remontée sur un éboulis et Véro réalise une escalade qui permet d'accéder certainement au niveau 2 de la mine. Les galeries partent dans tout les sens, véritable labyrinthe souterrain. Comme en spéléo, nous progressons doucement tout d'abord dans les parties horizontales. Le sol n'a pas été foulé depuis plus d'un siècle et de nombreux dépôts soit d'argile, soit de calcite, donnent un aspect extraordinaire aux galeries. C'est le bonheur, comme dans du vrai vierge!

Après avoir vu les galeries horizontales et de très nombreux départs en profondeur, de taille très respectable, nous continuons la recherche vers les hauteurs, objet de notre quête.
Plusieurs galeries sont atteintes mais que des niveaux d'exploitation, pas de galeries remontantes pouvant donner accès à un vrai niveau supérieur.
Un joli départ est cependant repéré mais nécessitera de l'escalade et de l'assurage, les échelles de bois y menant n'offrant aucune sécurité digne de ce nom.

Il est déjà 17 heures, nous quittons les lieux et entamons la descente. Le trajet retour sera vite fait et à 18 heures nous retrouvons la douce chaleur estivale de l'extérieure.

Ce fut une très belle sortie, tout un monde à découvrir.

Alain M

 

Photo JM P et AM

Commentaires

  1. Deux spits nous séparient d'un nouveau niveau: d'un nouveau monde. Grâce à Véronique et Alain nous avons pu les mettres en place. Nous n'avons pas encore d'idée pour trouver un passage vers le haut, mais il y a beaucoup a explorer à ce niveau et un peu en dessous.

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  2. excellente journée passée en votre compagnie et toujours cette rencontre émouvante
    avec l'histoire des mineurs .

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  3. Belles photos, beau compte rendu, la spéléo minière, c'est super !

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  4. Et une autre "première" : la mesure des berlines au mètre ruban (on a un rapport technique à produire).
    Commentaire de ma fille à qui je disais qu'on était encore montés d'un niveau : "ben, vous êtes dans un jeu vidéo quoi !". En fait c'est ça : on est des sortes de Super Mario.
    Vivement la prochaine !

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  5. En plus nous avons un plombier dans l'équipe, c'est vraiment super Mario

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