La cuisson des meringues

Samedi 17 décembre
Mes grands-parents me le disaient déjà, le plus dur dans les meringues c'est la cuisson ! Ils avaient bien raison ! Aujourd'hui, on a failli rater la cuisson des meringues.
 
Pourtant, tout avait bien commencé. On était parti avec plus d'un demi-kilo de saucisse, des côtes de porc, deux bouteilles de rouge, du pâté de la femme de Joël, du fromage, du pastis etc...  Le ciel était un peu couvert mais Météo France était formel : ça devait se dégager dans la journée. Les 4x4 nous avaient permis d'écourter la marche d'approche. Tout y était pour que la recette prenne. Et puis, comme un signe, en entrant dans la cavité, un conduit à l'opposé de la désob m'interpelle. A tel point que je commence à l'élargir en enlevant quelques blocs. Mais nous avons commencé à élargir de l'autre côté et il faut poursuivre le travail. Alors, je me résigne et je me laisse glisser dans l'étroiture jusqu'au terminus.

Et c'est là que tout se complique. A cet instant, je réalise que nous sommes en train de nous engouffrer sous une trémie qui n'a rien de très rassurant ! De plus, les emménagements de la semaine précédente ont laissé apparaître un bloc suspendu à l'équilibre instable suivi de près par tous ses petits copains. Dans un premier temps, je dégage la zone qui est à mes pieds en essayant d'oublier un peu cette déconvenue.
Mais une heure après le début de l'évacuation des blocs, je dois me rentre à l'évidence : j'ai entre mes mains ce qui semble être la clé de voûte de ce Mikado. Et comme dans mon enfance, je viens de perdre la partie car les Mikados se sont effondrés, mais cette fois ce n'est pas sur la table mais sur moi ! Ayant un peu anticipé l’événement, j'avais commencé à emprunter la sortie de secours. Mais l'avalanche de blocs qui vient mourir à l’endroit où j'étais installé une demie seconde avant n'en finit pas ! Et les répercussions sur l'ensemble de la cavité sont un peu plus conséquentes que ce que j'avais imaginé. A tel point que l'étroiture qui donnait accès au chantier a vu sa taille diminuer un peu plus...

Finalement, plus de peur que de mal, mais toute l'équipe est un peu secouée ! Les meringues ont bien failli brûler ! Stoïques, on continue quand même la recette en se retrouvant au coin du feu pour partager toutes nos victuailles. Et comme par enchantement, la magie opère une nouvelle fois : la suite sera de l'autre côté ! Et comme une évidence, nous recommençons le chantier à l'opposé de l’effondrement, dans un rocher beaucoup plus sain. La suite ? On bouche l'ancien terminus avec les blocs qu'on dégage, cela permet de le stabiliser et en plus de deviner la nouvelle suite beaucoup plus engageante. Avec moins d'air pour l'instant, il faut bien l'avouer. Mais au fond, est-ce qu'on vient chercher aux Meringues une suite hypothétique ou bien le plaisir de profiter de cet endroit merveilleux entre copains ? 
Le film de la sortie en cliquant ici.
Jean N

Commentaires

  1. C'est peut être qu'actuellement dans les Baronnies on fait plutôt du cochon, ceci explique peut être cela...

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